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Claudel Guigui (au centre)

J’avoue ne pas comprendre la sortie un peu hasardeuse Claudel Guigui. Mettre un peu d’ordre.

1.- Claudel Guigui dit que le Président Affi Nguessan est illégitime parce que son mandat est fini depuis 2004. Claudel Guigui réclamerait un congrès de normalisation. Soit! Pourquoi c’est maintenant neuf ans après que le rigoureux légaliste militant Fpi s’en offusque ou s’en indigne?

2.- Claudel Guigui reproche au Président Affi Nguessan d’avoir légitimé l’indiscipline en nommant Brigitte Kuyo au Secrétariat national du FPI. Soit! Ses propres propos ne ressemblent-ils pas à ceux de Brigitte Kuyo? Qui avait, elle, des raisons évidentes pour remettre Miaka Oureto à sa place. Quelle légitimité avait Miaka Oureto pour “dégommer” Brigitte Kuyo?

3.- Claudel Guigui dit que le Président Affi Nguessan serait malhonnête, qu’il aurait détourné les nombreuses subventions d’Etat du FPI, jouirait d’un curieux financement pour son long séjour dans le Moronou. Soit! L’intégrité morale suppose que Guigui Claudel (membre du directoire des finances du FPI) va bientôt produire tous les actes qui justifient son propos sur ce point précis.

4.- etc…..

Le Président Affi Nguessan a fait deux erreurs. Dans les figures symboliques de ses discours. Et sa précipitation à rencontrer les “amis” de Miaka Oureto!!! Rapidement corrigées par la Représentante de Ba Ki Moon, la Noire nigérienne qui, au lieu de le convoquer dans ses bureaux, est venue lui rendre visite pour lui dire, devant les siens encore en vie, son émotion et sa compassion. Danon Djédjé et de vieux sages de Mama lui ont rendu visite, à son domicile, pour lui prodiguer les bons conseils. L’ingénieur en télécommunication saura-t-il à l’avenir faire bon usage de son éloquence de tribun en l’appuyant sur la sagesse bien de nos terroirs? L’espoir est permis!

Je précise que ce n’est pas tout qui est politique. Il y a un temps pour être avec les siens. Il y a un temps pour parler de la cité. Il faut toujours séparer les genres, “classer” (Bourdieu) et hiérarchiser les principes et les valeurs “infrangibles” (Akoun). 

On fera la politique, on se positionnera, on débattra jusque sous la ceinture lorsque nos camarades seront tous sortis de prison, lorsque tous les exilés seront de retour et que nous aurons ensemble pleuré nos morts et nos disparus et élevé en leur nom une stèle pour la mémoire. Pour l’heure, la diaspora doit autour de Brigitte Kuyo s’organiser.

Finalement, ce que le Président Affi Nguessan doit faire – et c’est là qu’on attend l’esprit inventif et le talent affirmé de Claudel Guigui – c’est rendre visite à toutes structures Fpi des terroirs, de tous les terroirs pour mesurer l’ampleur de la tragédie. 

Je veux dire ici à Claudel Guigui que ce n’est pas toujours que l’on libère sa propre parole. L’insulte de la mémoire de nos morts ne peut pas être une œuvre d’intelligence. C’est même le contraire. Ressaisissez-vous camarade!!!!!

Lettê naa Lettê
Le jour se lève toujours

Source : Page facebook de Lettê naa Lettê