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Mme Pulchérie Gbalet, Présidente de Alternative Citoyenne ivoirienne

Alternative citoyenne ivoirienne (Aci), une entité de la société civile ivoirienne, est préoccupée par la situation socio-politique qui se détériore à l’approche de la présidentielle 2020 en Côte d’Ivoire. Aussi, Pulchérie Gbalet, la présidente et les membres de son mouvement se sont-ils mis en mission de sensibilisation des populations sur les dangers que représente leur mutisme face à la situation. Mardi 17 décembre 2019, ils ont rencontré des leaders de plusieurs associations de jeunesse de Yopougon, dans un hôtel situé à quelques encablures du Palais de Justice de la Commune, afin de les inviter à rejoindre les centaines d’autres des 13 Communes du District Autonome d’Abidjan qui se rassembleront à Anono, dans la Commune de Cocody, samedi 28 décembre.

Mme Pulchérie Gbalet, Présidente de Alternative Citoyenne ivoirienne, et des leaders de la jeunesse de Yopougon à la fin de la concertation

Pour la présidente de Aci, ‘’la guerre de 2010-2011 nous a surpris. Mais celle de 2020 ne doit pas nous surprendre’’, dès lors que, selon elle, avec les ingrédients d’une confrontation armée qui se mettent en place progressivement, notamment avec les exigences des partis d’opposition auxquelles le pouvoir ne semble pas prêter attention, la société civile devrait prendre ses responsabilités. Responsabilités qui invitent à une prise de conscience parce que, en cas de crise armée, ce sont les populations qui en paient le prix fort. ‘’Après la crise post-électorale de 2011, avez-vous constaté qu’une des figures connues de la scène politique ivoirienne a manqué à l’appel ?’’, a-t-elle interrogé, avant de répondre : ‘’Eh, bien, non ! Ce sont plutôt les populations qui en ont payé le lourd tribut, avec des milliers de morts et de disparus, des milliers de femmes violées, des milliers d’enfants orphelins, etc.’’. C’est pourquoi, dira-t-elle, en attendant l’investiture des brigades des quartiers, de villages et des communes qui auront pour tâches de sensibiliser sur l’obtention de la carte nationale d’identité, et bien d’autres points de l’actualité sociale, économique et politique bientôt, elle appelle toute la jeunesse au rassemblement du 28 décembre, à Anono, autour du thème : ‘’Elections d’accord, mais réconciliation d’abord’’, qui s’inclinera en trois phases, notamment ‘’la repentance pour les deux camps de 2010-2011’’, en ce qu’il y a des victimes et des bourreaux de part et d’autre, ‘’le témoignage de victimes’’ de groupes et collectifs, et ‘’démontrer que les conditions ne sont pas réunies pour une élection’’.

Laurent Nahounou
laurentmadoun@gmail.com