Nous sommes le 23. La double opération de la B.A.S. – Coup de Grace à Paris le 18, et Game Over à Washington DC le 22 – est donc finie. Biya est toujours là. Mieux: vous n’avez vu aucun Anglophone signer aucun des communiques finaux. En fait, devant la Maison blanche, la seule fois où j’ai vu les barbouzes de la communauté camerounaise, francophones, entrer en scène, eux qui guettaient en éclaireurs comme les truands qu’ils sont, c’était quand Éric Tataw prenait la parole. En France, les escarmouches que j’ai vécues étaient des crimes communs – accusation de viol, de vol d’argent -, mais aux Etats-Unis, c’est l’essentiel, le cœur du sujet, qui était sur la table, et pour trois raisons:
1) les Anglophones sont la communauté la plus vaste, la plus installée, la plus networkee – par les tontines – aux USA.
2) c’est une évidence que parler en français à Washington DC, c’est comme parler en Chinois a Moscou, toute marche qui se fait en français à DC, est colorful mais meaningless, et
3), mais ce devrait au fait être la raison première, les Anglophones sont ceux qui à l’heure actuelle sont génocidés au pays. Le problème du Cameroun `à l’heure actuelle, c’est le problème anglophone. Les USA regardent même un peu ce qui se passe avec Maurice Kamto, à cause du problème anglophone, et pas à cause de Maurice Kamto. Les USA ont fait passer de nombreuses résolutions au Congres américain, y compris une portant mon nom, la première, à cause du problème anglophone. Les USA ont fait le Conseil de sécurité tabler sur le Cameroun, à cause du problème anglophone. Le Conseil de sécurité ira à la CPI à cause du problème anglophone. Il faut être un bébé politique pour ne pas comprendre que le Abel de notre politique c’est les Anglophones, et c’est-à-dire la victime. Chacun de nous, sur la terre entière devrait se rappeler l’histoire de Caïn et de Abel, parce qu’avec ce que j’ai vu à Paris et DC, Abel n’a pas seulement été tué dans le Noso, il a aussi et tue dans la diaspora, par les Francophones – la question aujourd’hui, le 23, en effet c’est: où étaient les Anglophones? Caïn, où est ton frère?

Toute révolution divisée est vouée à l’échec. Je répète cela afin d’être bien compris: toute révolution divisée est vouée à l’échec, et les Bamiléké ne sont pas à accuser ici, à moins qu’on ne soit le pire des bamiphobes de la terre – car ceux qui sortent la, à Paris comme à DC, tout comme ceux qui au pays sortent depuis le 26 janvier et sont tries au fasciés et incarcérés, sont avant tout Bamiléké! A 95%! J’ai vu de nombreuses tactiques, de nombreux essais de triangulation des Anglophones, mais tous ont échoué. J’ai vu des gens, Francophones, Bulu, qui au final ont crache leur venin, mais les Anglophones ont été plus sages que ça. J’ai vu des gens qui ont manœuvre pour ‘sur la déclaration finale’ acquérir la signature bulu – mais les Anglophones sont plus intelligents que ça, et n’y ont pas apposé la leur. Autant demander à Biya et à ses gens de signer! J’ai vu des gens qui se sont battus pour avoir une ‘photo de famille’ qui inclue les Anglophones, mais les Anglophones ont une conscience politique plus établie que les Francophones – c’est-à-dire des structures de base qui font que, malgré les batailles de leadership normales, la guerre au Noso continue sans faillir sur le terrain. J’ai vu des gens parler ‘d’incident diplomatique’ pour exclure les Anglophones au dernier moment, mais les Anglophones sont des félins politiques. Ils sont des félins politiques, car ils savent qu’ils ont été les faire-valoir de la tyrannie depuis 1961 – ils ont été utilises pour parler ‘d’unité nationale’ quand Ahidjo tuait les Bamiléké. Ils ont été utilisés – le SDF! – pour parler de multipartisme quand Biya voulait se maintenir au pouvoir après 1992. Ils ont été trop longtemps utilises comme faire valoir par les pères et aînés, pour ne pas voir les tactiques de triangulation des cadets. Les USA parlent anglais, il faut encore le dire aux Francophones! Mais ce sont les Anglophones qui le diraient plus clairement, car ils ont des structures politiques qui rendraient cela plus visible. Ah, qu’il est facile de s’allier aux Bulu, de défendre les Bulu, et d’accuser de tribalisme quiconque ne le fait pas quand on a tué et retué les Anglophones, quand on les exclue soi-même, eh! Où était Abel? Où est Abel? Où sera Abel?

Nous sommes le 23, Game Over est bel et bien fini, et Biya est toujours là. Toute mobilisation de notre peuple pour le chasser est salutaire, mais il faut être stratégique ici, c’est à-dire éviter de gaspiller son énergie de manière inutile. L’enthousiasme n’est pas excuse à la cancritude quand les Bulu tuent. L’erreur la plus profonde, serait qu’on se réveille avec les diasporas francophones d’Allemagne, du Canada, disant qu’ils ‘veulent aussi faire leur Game Over.’ Le manque d’imagination politique de mes compatriotes francophones n’est plus à démontrer. C’est que le seul espace qui est celui de la bataille est dorénavant le pays – Ground Zero, et ici, les Anglophones ont donné le ton en 2016, et ici, la Campagne Je Suis Kamto donne le ton depuis 2019. JSK attendait ce moment comme une femme enceinte attend la naissance de son bébé. C’est que JSK est bel et bien la seule organisation basée – avec bureau, QG donc – dans la diaspora, qui le 13 déjà à New York, a montré qu’il est possible de travailler avec les Anglophones de la diaspora sur une base saine – sans leur tendre des pièges au dernier moment – demander des excuses inutiles quand des soldats francophones tuent des Anglophones au pays, « ambush them by kneeing down without meaning it, ambush them by working on optics ». JSK est bel et bien la seule organisation basée dans la diaspora qui aie comme vision fondatrice – le principe 3 de JSK est là, publié ici même avant le lancement de la Campagne -, qui aie comme vision fondatrice, je disais, l’Alliance Amba-Franco. JSK est la seule organisation basée dans la diaspora qui aie une infrastructure effective avec logistique au pays et sur la terre – 26 personnes dont des salaries dehors et au pays. JSK est la seule organisation basée dans la diaspora qui fédère toute la diaspora avec la tontine la plus grande de ce pays – GCTV – tontine effective, protégée contre le pouvoir bulu, et qui au besoin agit sur les prisonniers, les familles des prisonniers, les soldats réels, etc., etc. La formulation claire de son intérêt est le début de la bataille politique, mais cet intérêt ne peut pas être confondu avec celui de son ennemi car qui est pour le ‘vivre ensemble’ est pour Biya, vu que c’est ce que Biya veut imposer depuis 2016 aux Anglophones en les tuant. La génération de mon âge n’est pas condamnée à répéter les erreurs des parents et des ainés intermédiaires – tuer elle aussi Abel. Au contraire, elle œuvre pour la libération de ce pays en rectifiant leurs erreurs sur la base de la JUSTICE. Et ici, il n’y a pas de coalition possible, mais un leadership nécessaire. L’Opération 10,000 Prisonniers est déjà mise en branle. Son moteur, c’est la justice. Au pays-même. Patrice Nganang Je Suis Kamto! Concierge de la république