31 mai 1945-31 mai 2015. Voici exactement soixante dix (70) ans que Feu Zépé Koudou Paul et Feue Gado Margueritte ont donné naissance à un fils nommé Laurent Gbagbo. 

Laurent Gbagbo II

Camarade Laurent Gbagbo,

Très tôt, ta vie de famille se confond avec la politique que tu pratiques depuis ton jeune âge, du lycée à l’université, et dans la vie professionnelle en tant qu’enseignant, puis chercheur. Dans cette vie politique, le plus frappant, c’est ton humanisme, ta générosité, ton intégrité, ton engagement et ton choix de la rupture.

En effet, en tant qu’opposant politique, tu te fondes sur les erreurs, les frustrations et les échecs des luttes politiques de tes devanciers de Côte d’Ivoire et d’ailleurs pour choisir la rupture.

Cette rupture consiste, pour toi, à explorer ta propre voie, qui souvent a été incomprise, tant par certains de tes compagnons de lutte que par tes adversaires politiques. Ce fut le cas de ton combat acharné pour le multipartisme en Côte d’Ivoire. A l’époque, le parti unique offrait la promotion sociale, professionnelle et l’enrichissement facile aux intellectuels de ton rang. Mais toi, Laurent Gbagbo, tu as a refusé cette offre de compromission évidente.

Ce fut aussi, le cas de ta lutte pour la transition pacifique à la démocratie que certains de tes compagnons trouvaient sans intérêt parce que ne pouvant aboutir dans l’immédiat. Ce fut enfin, le cas de ta bataille pour la liberté de parole et la démocratie au sein du Front populaire ivoirien (Fpi). Pour la Côte d’Ivoire, tu as engagé le combat des libertés, de la démocratie et de la souveraineté. C’est à ces valeurs chères à toi, président Laurent Gbagbo, que l’impérialisme s’est attaqué pour installer la terreur et la dictature en Côte d’Ivoire, depuis le 11 avril 2011.

Président Laurent Gbagbo,

Concernant ton humanisme, tu as toujours considéré, quelles que soient les circonstances, la politique comme un jeu et non comme la guerre. Et comme tout jeu, la politique est régie par des règles auxquelles sont soumis tous les acteurs, dans un esprit de « fairplay », dans la considération et le respect mutuel. Tu as toujours cherché à être dans le peuple, avec le peuple, dans une posture à te faire aimer par ton peuple et non à te faire craindre par lui.

Pour toi, en effet, le pouvoir ne sert à rien si on doit régner sur un cimetière et remplir les prisons de ses adversaires politiques et parader au milieu de courtisans serviles.

Président Laurent Gbagbo,

Tu es un homme qui a choisi de servir et non de se servir. Ton action vise à te mettre à la disposition de ton peuple, y compris tes adversaires politiques. Tu refuses de servir une puissance étrangère quelle qu’en soit sa nature, au détriment de ton peuple.

Président Laurent Gbagbo,

Tu es un homme de conviction et d’engagement en ce sens que, depuis ton entrée en politique, tu n’as jamais trahi tes choix idéologiques quelles que soient les difficultés rencontrées. Tu es cet homme qui, devenu président de la République de Côte d’Ivoire, par la voie des urnes le 26 octobre 2000 et réélu à la présidentielle du 28 novembre 2010, investi par le Conseil constitutionnel le 4 décembre 2010, a été destitué, arrêté et déporté à la Cpi par l’impérialisme et ses alliés locaux et sous-régionaux. Ce faisant, tes adversaires, tant au plan national (y compris ceux qui étaient de ton propre camp) qu’international, ambitionnaient de t’exclure du jeu politique et de te faire oublier pour toujours.

Président Laurent Gbagbo,

Les imposteurs et fossoyeurs du peuple ivoirien, suppôts de l’impérialisme, se sont révélés au grand jour, depuis ta déportation à la Haye.

Cependant, camarade président Laurent Gbagbo, malgré les tueries, les tortures, les enlèvements, les disparitions, l’exil, les humiliations et les emprisonnements, les valeureux militants et militantes du Fpi, se sont âprement battus pour reconstituer ce parti que tu as fondé. Ils ont décidé de te le remettre, afin qu’avec toi à leur tête, ils participent à la réorientation du jeu politique ivoirien, dans l’intérêt supérieur du peuple de Côte d’Ivoire.

Camarade président Laurent Gbagbo,

Ce dimanche 31 mai 2015 est le jour anniversaire de ta naissance. A la faveur de cet heureux événement, le président Sangaré Abou Drahamane, les militants et sympathisants du Fpi te souhaitent un joyeux anniversaire. Tous les démocrates d’ici et d’ailleurs se joignent à eux pour te dire « Happy Birthday », M. le Président.

Camarade Laurent Gbagbo,

Akoun-laurent

Akoun Laurent, président par intérim du FPI (Sangaré)

Profitant de cette occasion, les cadres et militants du Parti te réitèrent, camarade – président, leur gratitude pour avoir accepté de diriger, à nouveau, le Fpi. Cela, pour rassembler les militants, ramener la cohésion au sein du FPI afin de relever, avec eux et les démocrates, les nombreux défis actuels et reconquérir le pouvoir d’Etat. Merci, Monsieur le Président pour cet acte de générosité sans calcul !

Aujourd’hui, tes idéaux, ton combat et ton œuvre, promus durant toutes ces années, sont compris et partagés par le monde entier. Plus réconfortant, encore, la jeunesse, c’est-à-dire, la relève, se les a appropriés et exige leur large diffusion et leur mise en œuvre, pour le bien- être de tous, dans la dignité. Tu n’es certes pas parmi nous physiquement, pour fêter cet anniversaire, parce que victime de l’injustice humaine. Mais la prison n’isole que le corps et non l’esprit ; et nous sommes convaincus que tu seras très bientôt avec nous, dans notre pays.

Alors, ensemble, avec tous les prisonniers, libérés ou non, et avec les exilés rentrés ou non, nous bâtirons la nation véritablement démocratique dont tu as toujours rêvé. Joyeux anniversaire Camarade Président !

Fait à Abidjan, le 30 mai 2015

Pour le Front populaire ivoirien

Le président par intérim

Akoun Laurent