LES “ENGLOBALLAGES” DE ZASSO PATRICK AU GHANA

Damana-Adia-Pickass1

Damana Adia Pickass

Damana Pickas n’est pas responsable de ce qui arrive à Charles Blé Goudé

C’est vraiment pitoyable de voir comment les adorateurs du Dictateur Dramane Ouattara infiltrés parmi les exilés et les réfugiés ivoiriens continuent de tenter vainement de faire obstacle à l’inéluctable renaissance de notre pays. Après l’échec des faux complots et des mises en scène rocambolesques de Hamed Bakayoko et face aux grands bouleversements qui n’augurent rien de rassurant pour le RDR et le RHDP en 2014 avant l’échéance électorale cruciale de 2015, les fidèles de Dramane Ouattara sont en effet aujourd’hui aux abois.

Un ami que j’ai pris le temps de consulter m’a expliqué comment le nommé Zasso Patrick dit Englobal, qui se répand aujourd’hui dans la presse contre les pro-Gbagbo, a hypocritement et activement manoeuvré tout au long de la crise post-électorale pour se retrouver ensuite à Accra au Ghana, en mission commandée pour espionner les partisans du président Laurent Gbagbo en exil. En réalité, celui qui se présente comme jeune patriote et ex-membre de l’Agora de Koumassi Inch Allah et proche de Charles Blé Goudé n’a jamais été un pro-Gbagbo.Auprès du Leader de la Cojep, il était en fait l’oeil et l’oreille de Dramane Ouattara.L’histoire de ce curieux individu surnommé “Englobal” pour avoir choisi un jour de dire “en global” en voulant dire “globalement”, est tortueuse et singulière. Mais laissons l’histoire s’écrire.Tout ce qui a été fait est connu. Le temps des confrontations viendra, s’il doit venir. Pour l’instant , contentons-nous de nous attaquer au vif du sujet.

En quoi donc réellement l’acte de Damana Pickas pendant le processus électoral de 2010 était-il un “geste irréfléchi, dénué de toute sagesse humaine et politique” comme le prétend le Sieur Zasso Patrick? En quoi cet acte courageux de Damana Pickas était-il à la base de la chute du régime du président Laurent Gbagbo? Le nommé Zasso Patrick connaît-il vraiment l’histoire du drame que traversent depuis 2002 notre parti, notre pays et notre peuple? Nous ne le croyons pas. Damana Pickas était avant tout membre de la CEI dirigée par Youssouf Bakayoko. Il savait donc ce qui s’y passait à l’intérieur, il connaissait les basses manoeuvres du président de la CEI, leurs motivations, leurs objectifs et leurs commanditaires.

Zasso Patrick n’est pas un sachant, il a seulement vu Damana Pickas déchirer les résultats provisoires que voulait proclamer unilatéralement le Sieur Bamba, sans aucune validation préliminaire et collective des autres membres de la CEI.C’est la CEI dans son ensemble qui est indépendante.Ni le Sieur Youssouf Bakayoko, encore moins le Sieur Bamba ne pouvaient agir sur décision personnelle et faire les choses comme bon leur semblait sans l’aval des autres membres de l’institution. En se dressant courageusement face à l’imposture, Damana Pickas n’avait donc donné aucune prétendue preuve aux ennemis de Laurent Gbagbo pour parachever leur coup d’État.Il avait au contraire défendu le droit, la légalité, la démocratie. Son geste a été salué à juste titre par la grande majorité des Ivoiriens qui ont vu comment on piétinait avec dédain leurs lois et leur souveraineté. En outre ce geste a montré au monde entier qu’il y avait anguille sous roche, que quelque chose de vraiment pas catholique clochait au sein de cette curieuse Commission électorale indépendante dont 85% des sièges étaient détenus par le RHDP.

Le Sieur Zasso Patrick peut-il nous expliquer clairement pourquoi, après le vote du dimanche 28 novembre 2010, la CEI n’avait pas respecté le délai légal de 3 jours fixé par la Constitution pour proclamer les résultats provisoires?
La CEI avait en effet jusqu’au mercredi 01 décembre 2010 à minuit pour proclamer les résultats provisoires et transmettre ensuite tous les dossiers électoraux au Conseil constitutionnel pour validation et proclamation des résultats définitifs. Absolument rien de tout cela n’avait été respecté.Les membres de la CEI n’avaient pas pu s’entendre sur la décision à prendre après les recours en annulation présentés par Laurent Gbagbo sur les fraudes massives organisées au nord du pays par les rebelles d’Alassane Dramane Ouattara. C’est en réalité par-dessus tout cela que le Sieur Bamba avait voulu passer en tentant de faire un ignoble forcing qu’heureusement Damana Pickas avait mis en échec par sa courageuse réaction.

Ceci avait permis que jusqu’à 00H00 le mercredi 01 décembre 2010, la CEI était restée bloquée, totalement incapable de proclamer les résultats provisoires de l’élection présidentielle ivoirienne 2010. A partir de ce moment donc, et conformément à la Constitution ivoirienne, seul le Conseil constitutionnel (CC), Juge des élections, avait la compétence légale et exclusive de prendre le processus électoral en main, d’analyser les recours, de prendre les décisions pertinentes et de proclamer les résultats définitifs.

Le nommé Zasso Patrick peut-il donc nous expliquer pourquoi dans ce schéma légal, Youssouf Bakayoko, le Président de la CEI, avait disparu de son domicile le jeudi 02 décembre 2010, pour se retrouver quelque temps après et à la surprise générale, devant les micros et caméras de France 24 au Golf Hôtel, Quartier Général de Dramane Ouattara, pour débiter des résultats non validés par l’ensemble des membres de la CEI ?

Explique-nous “en global” Zasso Patrick pourquoi ces résultats qui restaient toujours provisoires avaient été directement certifiés par Choi et présentés comme définitifs alors que la Certification du processus électoral par l’Onu, conformément aux Accords de Paix signés entre les parties belligérantes, ne devait intervenir seulement qu’après la proclamation des résultats définitifs par le Conseil constitutionnel. Tu ignores que Damana Pickas était dans la juste direction, très en avance par rapport à toi, car Paul Yao N’Dré, le président du Conseil constitutionnel lui avait clairement donné raison en détaillant les fraudes et les violences au nord, en annulant certains résultats litigieux et en proclamant la victoire démocratique et légitime du président Laurent Gbagbo.

Non, Damana Pickas, par son geste, n’avait pas tué le régime du président Laurent Gbagbo. Il avait démasqué la supercherie électorale en cours et avait donné des pistes qui ont été amplement explorées aujourd’hui pour permettre au monde entier de savoir que le président Laurent Gbagbo est le véritable vainqueur des élections présidentielles 2010.

Pickas est donc un héros national.Quant à toi mon cher Zasso, tu es vraiment pathétique quand tu oses aussi t’attaquer à Pascal Affi N’Guessan, le président statutaire de FPI. Tu oses l’accuser d’avoir signé l’Accord de Marcoussis.Sais-tu l’ambiance qui régnait à Marcoussis ? C’était un enfer. Affi devait-il, selon toi, laisser humilier Laurent Gbagbo en s’accrochant à son fauteuil de Premier Ministre? Es-tu d’ailleurs certain qu’Affi que nous connaissons et quelles que soient les pressions, peut signer Marcoussis sans l’aval tacite de Laurent Gbagbo? Quittons ce terrain, il y a des choses qui n’intéressent pas le débat actuel.Revenons à nos moutons.

Sache que Damana Pickas n’est responsable en rien dans ce qui arrive à Charles Blé Goudé, celui-ci aurait certainement salué la grande bravoure de Damana Pickas. Blé Goudé est en prison parce que la prison est inscrite dans le parcours politique de tous ceux qui osent dire non à l’impérialisme occidental. La Côte D’Ivoire violée et défigurée qui gémit devant nous, a ardemment besoin de tous ses enfants pour se redresser. C’est ce combat qui nous intéresse aujourd’hui monsieur Zasso Patrick dit Englobal.

Heureux donc ceux qui deviendront des Damana Pickas et qui se dresseront toujours contre l’imposture et la recolonisation de notre pays et de l’Afrique. Ils verront renaître nos peuples !

Heureux ceux qui tourneront le dos aux jérémiades et aux “engloballades” comme les tiennes pour s’unir au peuple ivoirien en détresse et persévérer dans le juste combat. La Côte D’Ivoire et l’Afrique de demain leur en seront très reconnaissantes !

Océane Yacé, Politologue, Monaco