logo-croix rouge

GENEVE, Suisse, 4 février 2015 | – A l’occasion d’un entretien avec le chef d’Etat gabonais Ali Bongo Ondimba, le président de la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (FICR), Tadateru Konoé, a appelé aujourd’hui les gouvernements africains à accroître leur soutien aux Sociétés nationales, de façon à leur permettre de jouer pleinement leur rôle d’auxiliaires des pouvoirs publics face aux catastrophes et aux crises qui tendent à se multiplier.

«Les multiples urgences auxquelles nous sommes confrontés en Afrique nous indiquent clairement que les communautés devraient toujours être au coeur de notre action. Nos volontaires jouent un rôle crucial en établissant avec les communautés locales le lien indispensable pour modeler nos interventions en fonction de leurs besoins réels», a déclaré le président Konoé. «La Croix-Rouge est activement engagée en Afrique de l’Ouest, dans la lutte contre Ebola, en Afrique centrale, dans la réponse au dramatique impact humanitaire du conflit en République centrafricaine, ou encore en Afrique australe, face aux inondations qui affectent le Malawi et le Mozambique. Dans tous ces contextes, nos volontaires font la différence.»

Durant sa visite, M. Konoé a également pris part à une réunion continentale des Sociétés nationales de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge franco-, hispano- et lusophones (ACROFA). Dans notre monde globalisé et sur ce continent en croissance accélérée, l’ACROFA s’emploie à renforcer les partenariats entre les Sociétés nationales africaines de la Croix-Rouge afin de leur permettre de répondre plus efficacement aux crises et urgences de plus en plus nombreuses qui les affectent.

Cette solidarité a été récemment mise en lumière dans le contexte de l’épidémie de maladie du virus Ebola, quand plusieurs Sociétés africaines de la Croix-Rouge ont détaché des spécialistes en Afrique de l’Ouest pour aider leurs collègues des pays touchés. Celles du Burkina Faso, du Rwanda et du Botswana ont été parmi les premières à expédier du personnel sur le terrain. La Croix-Rouge gabonaise a quant à elle fourni des équipements médicaux et un appui logistique dans le cadre du conflit en cours en République centrafricaine.

A l’occasion de sa mission, le président Konoé a d’ailleurs exprimé son inquiétude grandissante concernant la situation en République centrafricaine et son impact direct sur les pays environnants. Au cours des derniers mois, le nombre des habitants fuyant les hostilités a augmenté de façon spectaculaire, avec aujourd’hui plus de 240 000 réfugiés au Cameroun – déjà confronté à des mouvements importants de populations chassées par les violences au Nigeria – et des milliers d’autres au Tchad, en République démocratique du Congo et en République du Congo.

«Nous sommes gravement préoccupés par le conflit en République centrafricaine et ses conséquences humanitaires dramatiques sur les populations civiles», a déclaré le président Konoé. «Le conflit a déplacé un million d’habitants à l’intérieur des frontières et autant vers les pays voisins. Ces gens manquent de tout. Nous avons le devoir de leur apporter sans attendre toute l’aide nécessaire.»

La situation humanitaire dans la région, en relation non seulement avec les violences en République centrafricaine, mais aussi avec d’autres conflits de longue date, inquiète profondément la Croix-Rouge et le Croissant-Rouge. Ces différentes crises pèsent lourdement sur toute la région de l’Afrique centrale. «Les communautés affectées par la violence ont souffert en silence pendant trop longtemps. Nous ne pouvons pas continuer de fermer les yeux sur l’une des plus graves crises humanitaires de la planète. Nous devons tous agir et agir maintenant», a martelé le président Konoé.

Source : International Federation of Red Cross and Red Crescent Societies (IFRC)