Alassane Oauttara a Soubre 

(Notre Voie, 20 juin 2013) – Les travaux du barrage de Soubré ont déjà démarré avec la réalisation de l’étude de l’impact environnemental et social de la ligne de haute tension Soubré–Abobo via Yopougon 2. Ces activités sur le terrain préoccupent de plus en plus les populations des villages à déguerpir. Et pour cause. Les plantations et les biens sont chaque jour détruits alors que, le dédommagement promis par le gouvernement tarde à venir. Ces inquiétudes ont été exprimées le lundi 18 juin dernier aux responsables de CI Energie et du BNETD lors de la séance de travail que ceux-ci ont eue à la maison des jeunes de la ville avec les populations de la Nawa. Kassi Bagaman de CIENERGIE a indiqué que, c’est dans le cadre de la réalisation de l’étude de l’impact environnemental et social des lignes d’évacuation d’énergie associés au projet de Barrage de Soubrel’aménagement hydroélectrique de Soubré que cette mission d’information et de sensibilisation est organisée. Selon lui, il s’agit de mesurer les effets du transport de la forte énergie de Soubré à Abidjan en passant par Gagnoa, Taabo, Divo et Agboville. Cette ligne de transport d’énergie nécessite de nouveaux espaces. Toute chose qui, inévitablement occasionnera des pertes de terres et de biens. D’où, la nécessité de délimiter les nouveaux espaces sollicités, identifier les biens afin de proposer des mesures d’indemnisation. Les populations ont à leur tour, exprimé de nombreuses préoccupations concernant les difficultés rencontrées dans l’exécution des premières études environnementales effectuées et qui n’ont pas encore connu un début d’exécution alors que les plantations et autres cultures vivrières ont tété déjà détruites pour la construction des cités et l’installation des chantiers. D’où la crainte d’une autre étude pour le transport de l’électricité qui risque d’en rajouter à leurs nombreuses préoccupations. « Tout le monde a adhéré au projet mais, nous craignons que l’Etat n’accepte pas de nous aider. Nous avons cédé nos terres, c’est à l’Etat de faire maintenant sa part » a fait remarquer M. Vaka Noel, chef de Gnamadji. Qui a souhaité que, lors du déguerpissement, les populations soient recasées sur leurs terres. Pour M. Gnandji Etienne Arthur, sous-chef du village Kpéhiri, le dédommagement devrait débuter avant les travaux. « Le gouvernement avait promis de nous dédommager avant de commencer les travaux mais, à notre grande surprise, ils ont commencé à détruire nos plantations et nos biens sans qu’aucun centime nous soit remis. Aujourd’hui, on nous parle encore des lignes de haute tension. Face à ces autres travaux, nous avons des inquiétudes parce que ce sont nos plantations qui seront encore détruites. » S’inquiète-t-il.

Robalé Symphorien