Ousmane Sonko, président du Parti des patriotes du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité (Pastef)

Depuis des semaines la tension monte au Sénégal. Le procès d’Ousmane Sonko, principal opposant de l’actuel président Macky Sall n’a cessé de mobiliser les sénégalais. Malgré un procès annulé le jeudi 16 mars, la situation du leader politique, malmené par les forces de l’ordre a entrainé plusieurs troubles dans le pays. Alors que le président du Parti des patriotes du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité (Pastef), est depuis des jours à l’hôpital pour des soins, il continue de faire parler de lui.

Le président Macky Sall compte-t’il briguer un troisième mandat lors des élections de 2024 ? Si la réponse est incertaine il n’empêche pas moins qu’au Sénégal, un homme, Ousmane Sonko, président du Pastef continue d’être considéré comme son principal opposant. Arrivé 3ème à la précédente élection présidentielle, sa côte de popularité pourrait bien le hisser au sommet de l’État en 2024. Mais pour que cela arrive, il faudrait déjà qu’il puisse être autorisé à se présenter à la prochaine élection présidentielle ; une chose qui n’est pas évidente car l’homme politique a plusieurs charges retenues contre lui qui pourraient bien jouer en sa défaveur.

C’est en mars 2021, que commence le drame d’Ousmane Sonko lorsqu’une employée d’un salon de beauté dans lequel il recevait des massages, l’accuse de viols et de menaces de mort. Cette accusation avait entraîné plusieurs manifestations entre force de l’ordre et les partisans du politicien qui tout comme leur leader affirmaient que cette accusation n’était qu’une ruse du président en exercice voulant discréditer son plus grand opposant.

Dans l’attente de son jugement, il est à nouveau accuser de diffamation par le ministre du Tourisme, Mame Mbaye Niang. Une plainte qui fait suite aux propos d’Ousmane Sonko, affirmant que Mame Mbaye Niang alors directeur du Programme agricole de l’État (Prodac)  avait été mis en cause pour un détournement de 29 milliards de FCFA par un rapport de l’Inspection général de l’État. Alors que le procès devait se tenir le16 mars dernier, il a finalement été reporté au 30 mars car l’accusé qui a affirmé avoir reçu sur le trajet une substance toxique sur le visage avait dû être conduit à l’hôpital pour des soins. Une situation qui a entrainé des affrontements entre civils et forces de l’ordre.

Depuis, les membres du parti d’Ousmane Sonko avaient demandé une autorisation lui permettant de voyager à l’étranger en vue de se faire soigner mais sans succès. Finalement l’opposant à donner de ses nouvelles le mardi 21 mars. Dans une vidéo sur la chaîne Jokta TV, où il a assuré se porter « beaucoup mieux ». Il a également soutenu que ce qui lui était arrivé n’était rien de plus qu’ « une tentative d’assassinat » face à laquelle il a affirmé « …nous ne reculerons pas, nous mènerons la bataille jusqu’au bout ».

Arlette EDOUKOU (Correspondante)