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Par Moubarack LO,
Directeur général du Bureau de Prospective Economique (BPE) du Sénégal

Le Bureau de Prospective Économique vient d’élaborer un nouvel indice synthétique appelé Indice d’émergence globale (IEG). L’équipe de l’étude comprenait Moubarack Lo, Amaye Sy, Sambane Yade et Elhadj Tine.

L’Indice d’Emergence Globale (IEG) est une combinaison cohérente de trois indices calculés précédemment par le BPE, à savoir : l’Indice Synthétique d’Emergence Economique (ISEME, dit Indice Moubarack LO), l’Indice Composite des Leviers de l’Emergence Economique (ICLE), et enfin l’Indice de Qualité de Vie (IQV). Ces indices correspondent chacun à la mesure d’une strate de la dynamique d’émergence.

Le Sénégal se classe, en 2018, au 66ième rang mondial de l’IEG, sur un échantillon de 103 pays dits en développement, et au 13ième rang au niveau africain. Il occupe la première place en Afrique de l’Ouest, à égalité avec la Côte d’Ivoire,

L’indice d’émergence globale (IEG) du Sénégal affiche sur la période récente un rythme de progression continue. En effet, de 0,34 (sur un total possible de 1) en 2010, la valeur de l’IEG a été estimée à 0,405 en 2015 et à 0,427 en 2018 ; soit une évolution de 22,4% entre 2010 et 2018 et de 5,2% entre 2015 et 2018.

Les principales dimensions qui sont à l’origine de cette évolution favorable sont : la prise en compte du genre dans les politiques économiques avec un score de (0,66 sur 1), le dynamisme de l’économie avec un score de (0,64) caractérisé par une forte progression du PIB réel, la dimension santé-nutrition et protection sociale qui s’affiche avec un score de 0,61, et la dimension « stabilité-efficacité » de l’Etat du Sénégal (score de 0,57).

Le pays obtient de moins bonnes performances dans les dimensions suivantes :  environnement durable (score de 0,18), éducation (0,22), innovation (0,29), finance (0,31), transport (0,31), énergie et TIC (0,35) et environnement des affaires (0,37).

La poursuite de réformes hardie dans ces dimensions, combinée à la consolidation des acquis, devrait permettre au pays d’atteindre l’objectif d’émergence fixé, au plus tard, à l’horizon 2035.