Le président Macky Sall à l’ouverture de la deuxième édition du sommet sur la souveraineté alimentaire en Afrique à Dakar. / Photo / JOHN WESSELS/AFP 

La deuxième édition du sommet sur la souveraineté alimentaire en Afrique, intitulée « Sommet Dakar 2 », organisée par le Sénégal, la Banque africaine de développement (BAD) et la Commission de l’Union Africaine, s’est ouverte le mercredi 25 janvier 2023 à Dakar.

Cet évènement qui se tient sur trois jours jusqu’au 27 janvier 2023 autour du thème « nourrir l’Afrique : souveraineté alimentaire et résilience », attend une quarantaine de pays, 20 Chefs d’États ainsi que des organisations panafricaines et internationales.

Ces trois jours de rencontre et de discussion ont pour but de passer en revue le potentiel agricole et alimentaire de l’Afrique et d’améliorer la souveraineté alimentaire du continent.

Aussi, mobiliser et mettre en cohérence les ressources gouvernementales, les partenaires au développement et le financement du secteur privé pour libérer le potentiel alimentaire de l’Afrique.

Ces derniers bouleversements que connait le monde, tels que le changement climatique, la pandémie de la Covid-19 et le conflit russo-ukrainien qui s’est soldé par l’augmentation des denrées alimentaires ont démontré qu’il y’a une urgence et que l’Afrique devrait pouvoir se nourrir elle-même.

« L’Afrique doit apprendre à se nourrir et contribuer à nourrir le monde. Nous avons le potentiel, nous avons 1.4 milliard d’habitant établis sur plus de 30 millions de km² avec plus de 60% des terres arabes non exploités » déclare le président Macky Sall.

Bien que l’Afrique dispose de plus de 60% des terres arables pouvant nourrir plus de 8 milliards de personnes dans le monde d’ici 2050, le continent importe plus de 100 millions de tonnes de nourriture par an pour un coût de 75 milliards de dollars. Par ailleurs, s’il est vrai que 828 millions de personnes souffrent de faim dans le monde, 249 millions proviennent de l’Afrique.

Et pourtant, «le potentiel est là, mais le potentiel ne se mange pas » a affirmé Akinwumi Adesina, président du groupe de la BAD, il ajoute aussi, que la technologie à elle seule ne suffit pas, l’Afrique a besoin d’infrastructures, de routes, d’énergie, de stockage, de marché, d’industries alimentaires, de politiques de soutien et de financement.

Les acteurs du secteur privé, les banques centrales et commerciales ainsi que les chefs d’États seront sollicités durant ces trois jours à s’engager, à élaborer des dispositifs de financement pour mettre en œuvre les pactes pour l’alimentation et l’agriculture.

La Banque africaine de développement promet mobiliser 10 milliards de dollars sur les cinq prochaines années pour soutenir les stratégies nationales de souveraineté alimentaire.

Amoah Rebecca (Correspondante)