Le Berger Moïse Aman Obrou

Par Laurent Nahounou

Après les dernières joutes électorales en Côte d’Ivoire du 13 octobre dernier, qui ont donné quelques frémissements ça et là, et à l’approche de la présidentielle 2020, les Ivoiriens prient pour que leur pays ne retombe dans les affres de la guerre postélectorale de 2010-2011. Au nombre de ceux-ci,  nous comptons Moïse Aman Obrou, Technicien en Génie Civil à la retraite, ancien Berger de Groupe de Prière du Renouveau Charismatique Catholique et membre actuel d’une Fraternité d’Intercesseurs pour les Nations, dénommée Ministère Saint Benoit.  Il fait des réflexions sur des solutions pour une réconciliation des Ivoiriens, aux fins d’une paix durable dans le pays. Au cours d’une causerie avec la presse, ce membre de l’Association des Familles Chrétiennes de la paroisse Saint Louis de Gonzague, de Gonzagueville, dans la Commune de Port Bouët et animateur de la pastorale des Familles, a invité les Ivoiriens à se pardonner.

Pour Moïse Aman Obrou, ‘’pardonner, c’est la finalité, la conclusion d’une action de rapprochement, de réconciliation. Il est invoqué, lorsque dans une démarche de contrition, une personne manifeste à l’égard de son prochain, son désir de lui faire miséricorde, de rétablir l’harmonie de leurs rapports momentanément rompus ou ternis par un acte conflictuel, et de parvenir à la paix. En dehors d’une définition académique que nous pourrions donner à ce mot, il faut remarquer qu’il est la compression de deux verbes d’action : Partir et donner. En d’autres termes : part et donne. C’est une injonction, une recommandation, qui ressemble à un envoi en mission. Le Seigneur nous commande de nous lever et de partir vers l’autre pour lui donner un signe de dépassement de soi, un signe d’apaisement, un signe d’Amour, un signe d’acceptation de son frère ou de sa sœur. En conséquence Pardonner révèle un dynamisme dans l’action : partir pour donner’’. Les actes de barbarie s’étant multipliés depuis 2002, le Berger Moïse Aman Obrou propose aux acteurs politiques et de la société civile une rétrospection, afin d’épargner à la Côte d’Ivoire un déchirement dont personne ne sait l’issue. Il exhorte toutes les victimes de la crise à ‘’partir et à donner’’ la Paix, la Vie.

Comme il l’avait déjà écrit en mai 2014 dans un dépliant intitulé ‘’acte de réconciliation’’, rappelle-t-il, sans avoir été écouté, ‘’le petit âne du Christ’’, comme il se définit, espère que les destinataires de son message comprendront la nécessité fondamentale de mettre un terme à la spirale de violence.

Photo et légende : Le Berger Moïse Aman Obrou espère que les acteurs politiques Ivoiriens se pardonneront et donneront la paix indispensable au développement.