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Après la « capturation » du président Laurent Gbagbo, le 11 avril 2011, le Dr. Alassane Ouattara, président du Rassemblement des républicains (Rdr), par ailleurs, candidat du Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et pour la paix (Rhdp) au deuxième tour de la présidentielle de 2010, est investi président de la République de Côte d’Ivoire. Et depuis son accession à la magistrature suprême de l’État, il n’a toujours pas démissionné de la présidence du RDR. Selon la Lettre du Continent No.660 du 05 juin 2013, Alassane Ouattara se maintient à la tête de la « case » faute de personnalités susceptibles de prendre le relais.

Toujours selon la Lettre du Continent, plusieurs candidats sont sur les rangs mais ne font pas l’unanimité. Alors qu’Amadou Gon Coulibaly demeure le premier choix d’Alassane Ouattara pour lui succéder à la tête du Rassemblement des républicains (RDR), les soucis médicaux du secrétaire général de la présidence hypothèquent son ascension. Et les récentes municipales ont affaibli le secrétaire général par intérim du parti, Amadou Soumahoro, grand perdant dans son fief de Séguéla (nord-ouest). Le ministre de l’intérieur, Hamed Bakayoko, convoite ardemment le poste – il a mis en place un réseau de hauts cadres au sein du RDR pour préparer le terrain -, mais ne parvient pas à fédérer autour de son nom. Idem pour le président de l’Assemblée nationale, Guillaume Soro, encouragé par le ministre de l’intégration et des Ivoiriens de l’étranger, Aly Coulibaly. L’ancien ministre de l’emploi des jeunes, Kafana Kone, voit ses chances compromises en raison d’un différend avec Dominique Ouattara. Bien qu’il n’ait pas l’accord tacite du chef de l’Etat, le frère d’Alassane Ouattara, Birahima Tene Ouattara, alias “IBO” ou “Photocopie”, lorgne également le poste. Il est pour l’heure galvanisé par son élection à la mairie de Kong (nord). Des figures de second plan comme Marcel Amon Tanoh, le directeur de cabinet au palais d’Abidjan, ou zemogoencore Maurice Bandaman, ministre de la culture et de la francophonie, sont également dans les starting-blocks. Quant à Zémogo Fofana, sénoufo de la ville de Boundiali, qui était parti du Rdr pour fonder l’Alliance pour la nouvelle Côte d’Ivoire (Anci) est entre temps revenu à la « case » depuis le 05 mars 2012 après la dissolution de son parti politique. Considéré comme un « traître » malgré sa confession en publique : «Je ne suis pas à vendre», avait-t-il soutenu et l’appel de l’Anci à soutenir le candidat du Rdr durant les deux tours des élections présidentielles, Zémogo Fofana est bien entendu « knocked out » – KO ! Ses regrets exprimés le 05 mars 2012, lors d’un point-presse animé au siège du parti à la rue Lépic pour expliquer son retour au Rdr sont hélas, perçus comme un acte intéressé. Et en consolation, il se contentera donc de la Présidence du Conseil d’Administration de la Société des Palaces de Cocody.

En attendant, si l’on croit aux propos de la Lettre du Continent, le directoire installé par le président ivoirien en vue de préparer cette échéance n’a fonctionné que trois mois. Il a été torpillé dès son installation par des cadres du RDR et les guerres internes de leadership. Alassane Ouattara se donne encore quelques semaines de réflexion avant de faire désigner son successeur dans le cadre d’un prochain congrès extraordinaire.

La Rédaction

Source : Lettre du Continent