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Ivoiriennes,

Ivoiriens,

Chères militantes, chers militants,

Chers amis de la presse nationale et internationale

Le Scrutin pour l’élection du Président de la République de Côte d’Ivoire s’est tenu ce dimanche 25 octobre 2015, à l’issue d’une campagne électorale qui s’est déroulée sans incidents majeurs, mais sans grande effervescence.

La Commission Electorale Indépendante (CEI), vient de proclamer les résultats provisoires donnant pour chacun des candidats :

– Alassane OUATTARA, candidat du RHDP : 2.618.229 voix, soit 83,66%
– KONAN Kouadio Siméon, candidat indépendant : 22.117 voix, soit 0,71%
– LAGOU Adjoua Henriette, candidate UPCI : 27.759 voix, soit 0,89%
– AFFI N’Guessan Pascal, candidat du FPI : 290.780 voix, soit 9,29%
– AMARA Essy : 6.413 voix, soit 0, 20%
– Banny KONAN Charles : 8.667 voix, soit 0,28 %
– Mamadou KOULIBALY : 3.343 voix, soit 0,11%
– KOUADIO Konan Bertin: candidat indépendant : 121.386 voix, soit 3,88%
– KOUANGOUA Jacqueline-Claire, candidate indépendante : 12.398 voix, soit 0,40%
– GNANGBO Kacou, candidat Indépendant : 18.650 voix, soit 0, 60%
Ces chiffres indiquent que le candidat Alassane OUATTARA a remporté l’élection présidentielle du 25 octobre 2015. je prends acte de ce résultat et je lui adresse mes félicitations.

Je note cependant que les résultats affichés et les scores des candidats dans les différentes régions dressent le tableau d’un pays encore sous le traumatisme de la guerre. Des taux de participations records, 80 a 100% dans des zones encore récemment occupés par la rébellion armée de 2002 et ou le candidat du RHDP, réalise des scores avoisinant les 100%. Ce n’est pas un signe de santé démocratique, mais plutôt, la traduction d’une prise en otage et d’une absence de la liberté d’expression et d’opinion.

Ailleurs, on observe des taux d’abstention élevé, supérieur à 50% dans des zones ayant vécus durement les affres de la crise post électorale de 2010-2011 et ou les populations se sont repliées sur elles mêmes et, appréhendant l’échéance électorale comme une grave menace à leur sécurité, se sont abstenues d’aller voter.

Ce scrutin révèle donc que la Côte d’Ivoire est toujours en crise, la Côte d’Ivoire est toujours divisée.

Ce scrutin confirme que le pays a besoins de réconciliation et de démocratie. C’est conscient de cette de cette situation et déterminé à y remédier que je me suis engagé sincèrement et en toute responsabilité, avec les camarades du FPI et nos allies de l’AFD, dans le processus électoral.

Notre ambition, en allant a cette élection était de mobiliser nos compatriotes pour reconquérir le pouvoir d’Etat afin de réconcilier les ivoiriens, restaurer une paix durable, réinstaurer la démocratie et promouvoir le progrès social.

Je profite de cette occasion pour remercier tous les acteurs de notre campagne électorale. En premier lieu les militants et tous les responsables du Front Populaire Ivoirien le parti qui m’a accordé son investiture pour cette compétition nationale. Le FPI a démontré, encore une fois sa grande capacité de résilience. Malgré les épreuves, le parti s’est dressé, comme il a toujours su le faire chaque fois que la situation du pays l’exige.

Je remercie les militants et responsables des partis frères de l’Alliance des Forces Démocratiques (AFD) qui ont soutenu ma candidature et participé activement à sa promotion sur l’ensemble du territoire national.

Je salue les ivoiriens de la diaspora pour leur soutien

Je salue le peuple de Côte d’Ivoire, les populations de toutes les régions qui m’ont reçu et écouté et je dis infiniment merci à tous ceux et à toutes celle qui ont voté pour nous.

Je tiens à remercier et féliciter notre Directeur National de Campagne, Marcel GOSSIO, et toute l’équipe de campagne ; la haute direction composé des Vice-présidents et des responsables des partis de l’AFD, les Directeurs Départementaux de Campagne (DDC), les Directeurs locaux de campagnes (DLC), les représentants dans les bureaux de vote. Je sais que la tâche n’a pas été facile. Sans moyens et bravant toutes les formes d’intimidation ils ont tenu haut le flambeau de la démocratie et permis la tenue de cette élection.

Je salue la communauté internationale pour son soutien au processus de sortie de crise en Côte d’Ivoire.

Aujourd’hui, les élections présidentielles sont terminées

Il reviendra au Président élu de tirer toutes les leçons de ce scrutin. A travers le taux de participation et les scores obtenus par les uns et les autres, les Ivoiriens adressent trois messages à la classe politique. Premièrement, les Ivoiriens ont peur, ils sont toujours hantés par le spectre de la crise postélectorale. Ils sont traumatisés. Nous avons le devoir de les sortir du traumatisme au lieu d’exploiter ce sentiment de peur. Deuxièmement, les Ivoiriens tiennent à la paix et à la démocratie, car les deux choses sont liées. Troisièmement les Ivoiriens veulent le changement dans la gestion des hommes et des affaires du pays.

Pour ma part, Je veux leur dire ce matin toute ma disponibilité à tenir l’engagement que j’ai pris avec le peuple ivoirien, d’œuvrer pour la paix et la réconciliation nationale.

Je suis plus que jamais convaincu, que sans la réconciliation nationale, rien de durable et de grand ne peut être bâti.

Que Dieu bénisse la Côte d’Ivoire, qu’il nous accorde la sagesse et la paix.

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