Affi n;guessan 

C’est une exclusivité L’inter. Dans une interview accordée à votre quotidien et qui paraîtra demain mercredi, Pascal Affi N’guessan estime que «ce serait un juste retour des choses» que la présidence de la Commission électorale indépendante échoie au Front populaire ivoirien. «Ce serait un juste retour des choses étant donné que lorsque le Fpi était au pouvoir, la présidence de la Cei était revenue à l’opposition », dit, en substance, Affi N’guessan. Le président du Front populaire ivoirien donne son «format» de la Cei et conteste la présence au sein de la Commission, d’un représentant du chef de l’Etat. «Rien ne justifie que le président de la République ait un représentant à la Cei. Lui-même sera candidat à l’élection présidentielle, je ne vois pas pourquoi il devrait bénéficier d’un avantage particulier. Il est envisageable que l’administration, à travers certains ministères techniques, soit présente. Mais, politiquement, il ne serait pas acceptable que ces représentants prennent part à la décision. Et donc, ils n’auraient pas voix délibérative », confie l’ancien Premier ministre. Affi N’guessan défend une «Cei équilibrée entre les partis politiques et la société civile». «(…) Qu’aucun parti politique ou aucun groupement de partis ne soit dominant. Qu’il y ait un équilibre entre les partis du pouvoir et de l’opposition et que la société civile puisse faire la balance », propose le président du Fpi.

L’interviewé répond à d’autres questions touchant à l’actualité. Il revient notamment sur les raisons du boycott des opérations de recensement par le Fpi et fixe des conditions pour la reprise du dialogue avec le gouvernement.

Pascal Affi N’guessan se prononce également sur ses ambitions présidentielles, ses contacts avec Laurent Gbagbo détenu à La Haye, ainsi que ses rapports avec les barons du Fpi exilés à Accra. Affi répond à ses détracteurs internes et dit s’il est envisageable que le Fpi prenne part à l’élection présidentielle avec Laurent Gbagbo toujours incarcéré. D’autres sujets tels que les trois ans de gouvernance d’Alassane Ouattara ou encore l’alliance souhaitée avec le Parti démocratique de Côte d’Ivoire sont abordés dans l’interview qui sera disponible en intégralité dès demain matin.

Kisselminan COULIBALY

Source : L’inter N°4764 du Mardi 22 Avril 2014