Gnamantêh Nanankoua, Président Congrès national populaire (Cnp)

Quelle mouche a-t-elle bien pu, le jeudi 10 septembre 2015, piquer monsieur Soro Kigbafori Guillaume, président de l’Assemblée nationale de Côte-d’Ivoire, par la force des armes, pour bomber, à nouveau, la poitrine et retomber, encore, dans le divisionnisme et la catégorisation juste après l’arrêt, le mercredi 09 septembre 2015 – ah, ce maudit mois de septembre : mardi 11 septembre 2001 aux Etats-Unis d’Amérique ; jeudi 19 septembre 2002 en Côte-d’Ivoire ! – du Conseil constitutionnel, présidé le magistrat hors hiérarchie, Mamadou Koné, sur la liste définitive des candidats à l’élection présidentielle du dimanche 25 octobre 2015 ?

Décision du Conseil constitutionnel qui, il faut le reconnaître, divise fortement les Ivoiriens à propos de l’éligibilité ou non du président du Rassemblement des républicains (Rdr), président de la République et candidat unique du Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (Rhdp), Son excellence monsieur Alassane (Dramane) Ouattara (Ado), dont le passage à la Polyclinique internationale Sainte Anne-Marie (Pisam) pour sa visite médicale fut tenu secret au contraire de candidats comme Gnamantêh Nanankoua du Congrès national populaire (Cnp) que le quotidien « Le Nouveau Réveil » qualifie, au passage, de plaisantins.

Sorti des gongs après cette sortie, du moins saugrenue par ces temps qui courent, de Soro Guillaume qui vient ainsi de rempiler sa rengaine contre l’Ivoirité, la philosophie de vie qui lui permet, pourtant aujourd’hui, d’exister et de se faire une honorabilité, je me suis, tout bonnement, posé des questions.

Est-ce bien le même Soro Guillaume qui chante, à longueur de journée, les louanges de l’Appel de Daoukro, lancé le mercredi 17 septembre, décidément, 2014 ? A-t-il oublié, aveuglé par son exécration de l’Ivoirité, qui est le géniteur de l’Appel de Daoukro ? Est-ce le même Soro Kigbafori Guillaume qui, lors de son discours,  le mercredi 12 août 2015, à l’occasion des Journées nationales pour la valorisation de l’agriculture, des ressources animales et halieutiques (Jnva) à Daoukro, a manifesté sa reconnaissance au président Henri Konan Bédié, en ces termes ? Et, je cite : « Vous nous enseignez la patience, vous nous enseignez la tolérance. C’est pourquoi,  je veux dire, ici aux jeunes générations et aux jeunes de ma génération à moi, qu’il faut savoir être patient. Ceci est important. Nous devons tous taire nos ambitions désordonnées pour nous mettre au service de la nation, de la République. »

C’est à croire que ces enseignements du président Bédié  sont tombés dans l’oreille d’un sourd pour prendre une telle posture de déguisement. Oui, monsieur Soro Guillaume, par sa sortie, du jeudi 10 septembre 2015, sur l’Ivoirité et l’éligibilité du président Alassane Ouattara, se couvre du manteau de déguisement. Et, le président de l’Assemblée nationale n’est pas à un déguisement près tel qu’il a été donné à l’opinion de le constater  lors de la longue maladie du chef de l’Etat ivoirien.

Au demeurant, à l’heure où on parle d’alternance au Rhdp pour consolider la paix, que cache cette posture de déguisement en associant le combat contre l’Ivoirité, l’éligibilité d’Alassane Ouattara, la validité de sa candidature à l’élection présidentielle 2015 et cette histoire de «personne ne doit être honni parce qu’il est étranger» ? Que c’est étrange !

Mais qu’à cela ne tienne !

Soro Kigbafori Guillaume sait, pertinemment, que, historiquement et sociologiquement, il est dans le faux. Eu égard à l’antériorité des faits. La Charte du Nord (1991) est apparue en Côte-d’Ivoire avant l’Ivoirité (1994).

Soro Kigbafori Guillaume sait également qu’il a des comptes à rendre :

A ses parents du Nord, comme le souligne, si merveilleusement bien, la députée Mme Bamba Massany dans ses articles. Quelle abomination de faire croire à des populations qu’elles ne sont pas ivoiriennes, surtout des Autochtones, pour justifier sa guerre !

A des personnes comme nous dont la seule et unique fille, Aka Kôkô Bony, est Sénoufo de par sa mère. Que de souffrances, avons-nous endurées par ta sale guerre faite à la Côte-d’Ivoire !

Tirons-nous ensemble les enseignements du passé puisque, Autochtones Ivoiriens, mieux Ivoiritaires, tous les deux, nous sommes appelés, pour reprendre une parole du sage Bédié, à « vivre en commun ».

Tout ce que tu dis et fais, « Bogota », pour ne pas dire Guillaume Soro, n’est que déguisement. Et, ton déguisement de combat contre l’Ivoirité  ne peut pas prospérer. Au change, tu y laisseras des plumes.

Pour notre gouverne à tous, il y a des Universitaires qui préparent, déjà, des thèses sur l’Ivoirité !

« Notre combat, l’Unité des Autochtones du Sud, de l’Est, du Centre, de l’Ouest et du Nord »

Abidjan, le dimanche 13 septembre  2015

Pour le Congrès national populaire (Cnp),

Gnamantêh Nanankoua, Président

 

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