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A l’occasion d’un meeting organisé, samedi, à Yopougon par la fédération locale de la JFpi, Michel gbagbo a annoncé la candidature du président gbagbo à la tête du Fpi lors du congrès de ce parti qui se tiendra en décembre prochain.

Michel Koudou Gbagbo, fils aîné du président laures Gbagbo et secrétaire national du Fpi chargé de la politique pénitentiaire et des détenus politiques, était l’invité spécial, le samedi 25 octobre dernier, du meeting d’hommage à Laurent Gbagbo initié par la fédération Jfpi de Yopougon. Au cours de ce meeting tenu à la « place liberté » de Yopougon-Toits Rouges, Michel Gbagbo a solennellement annoncé qu’il soutient la candidature de son père à la présidence du Fpi et qu’il se joindra aux fédéraux, initiateurs de l’appel de Mama, pour déposer la candidature de Gbagbo, ce lundi 27 octobre, auprès des instances du parti. « Bientôt, c’est le congrès du Fpi. Dans cette perspective, depuis quelques mois, beaucoup de choses se disent. Et c’est important parce qu’au Fpi, il faut privilégier le débat. Jusque-là, je n’ai rien dit. Mais je pense qu’on approche du moment et il faut que je parle un peu de la candidature du président Laurent Gbagbo. Il y a eu un appel lancé à Mama par un collectif de fédéraux dirigé par le fédéral Soro de Sinématiali. Et qui propose la candidature de Laurent Gbagbo pour le prochain congrès pour qu’il soit président du parti. Donc Il est important que je vous dise que je suis parfaitement d’accord avec cet appel et que j’y adhère. Je remercie les fédéraux qui l’ont lancé. Evidemment, en adhérant à cette initiative, je me propose aussi de donner aux initiateurs de la pétition, les moyens qu’il faut pour qu’ils déposent la candidature du président Laurent Gbagbo, auprès de la direction, pour la présidence du Fpi. Il y a un certain nombre de documents que je réunis, mais je vous donne déjà la carte nationale d’identité du président Laurent Gbagbo pour la joindre au dossier. Dès lundi, je vais me joindre aux fédéraux, à leur délégation pour la candidature de Laurent Gbagbo, pour la présidence du parti. Par ailleurs, avec leur autorisation, je vais accompagner les fédéraux auprès de tous les cadres pour travailler à obtenir l’unanimité autour de cette candidature. Le Fpi est un parti spécial, la Côte d’Ivoire est spéciale et Laurent Gbagbo est un candidat spécial. C’est pourquoi nous voulons faire en sorte que tous les cadres et militants du parti adhèrent à cette candidature et fassent l’union sacrée autour de Laurent Gbagbo », a soutenu Michel Gbagbo sous les ovations des militants. avant de céder la place à Justin Kouao, secrétaire national du Fpi chargé de la politique de la jeunesse. Pour Koua, si le régime Ouattara s’attend à ce que le Fpi se casse après son congrès, il se trompe car le Fpi s’en sortira renforcé. « Dites-vous que ce que Michel Gbagbo a dit, c’est pour la cohésion au sein du Fpi …Parce que la cohésion est la vitamine qui fait gagner », dira-t-il.

Justin Koua a identifié, dans sa vision politique, deux générations : celle de Laurent Gbagbo, Abou Drahamane Sangaré, Simone Hivet Gbagbo… et celle de Blé Goudé. Selon lui, la génération de Laurent Gbagbo a tracé les sillons de la lutte et celle de Blé Goudé doit se battre. Puis il s’est adressé aux jeunes de Côte d’Ivoire en leur disant que « la vie est en Gbagbo » et que « pour son combat, Laurent Gbagbo vit en chacun des ivoiriens ». Pour lui donc, « Quiconque emprisonne Gbagbo Laurent, emprisonne la Côte d’Ivoire, quiconque enchaîne Gbagbo Laurent, enchaîne la Côte d’Ivoire ». Estimant que sans Laurent Gbagbo, la Côte d’Ivoire ne peut retrouver son équilibre. « Pour que la Côte d’Ivoire retrouve l’équilibre, nous allons bientôt reprendre nos activés de masse. Nous allons faire de petites démonstrations, nous allons lancer des mots d’ordre dans vos différents quartiers, au Fpi et à toutes ses structures spécialisées. Nous allons faire des actions de masse de sorte à ce que le monde entier comprenne que la Côte d’Ivoire a besoin de Laurent Gbagbo». Koua Justin a demandé aux ivoiriens de tuer en eux la peur. Car selon lui, le retour de Laurent Gbagbo constitue la solution pour mettre fin au règne d’une seule famille, celle d’Alassane Ouattara, sur le pays, comme l’a dénoncé Michel Gbagbo.

En effet, Michel Gbagbo a évoqué le règne d’Alassane Dramane Ouattara : « l’affairisme au sommet de l’Etat » qui se traduit par « la préférence familiale », « le tribalisme », « le favoritisme », toute chose qui consacre « la mauvaise gouvernance ». Il conseille donc de revenir à la méthode Gbagbo qui préconise la transparence, la compétence et la procédure d’appels d’offre pour l’attribution des marchés publics et les nominations contrairement à Alassane Dramane Ouattara qui pratique « le gré à gré pour passer les marchés publics à ses proches ». Michel Gbagbo a aussi rappelé les conditions du décès de sa grand-mère. Puis il a condamné le traitement, la garde à vue infligée à ceux qui transportaient la mère de Gbagbo, quand sa mort est survenue à Yamoussoukro. Il a informé la foule que Laurent Gbagbo a introduit une demande auprès de la CPI pour venir assister aux obsèques de sa mère Gado Marguerite.

Avant Michel Gbagbo, la parole a été donnée au fédéral d’Abidjan-Banco, Narcisse Kouyo qui a affirmé que Yopougon et Laurent Gbagbo ont signé « une alliance depuis 1989 ». Narcisse Kouyo a dit, par ailleurs, qu’une assemblée fédérale s’est tenue ce samedi 25 octobre. A l’issue de laquelle la fédération de Yopougon s’est prononcée en faveur de l’appel de Mama. Le fédéral Fpi est venu à la suite d’Achille Gnahoré et Ikpo Lagui, respectivement président des « parlements » et agoras et secrétaire de la fédération Jfpi. Tous deux ont proclamé leur attachement à Laurent Gbagbo. Éric Koko, président du comité d’organisation, a réussi une grande mobilisation grâce à Dr Kacou Simon Pierre, parrain de la cérémonie. Dans sa déclaration hommage, le parrain a indiqué que « Gbagbo n’est pas un fuyard, un ingrat, un voleur, un imposteur, un bandit », bien au contraire, « il demeure une référence, un modèle, un repère au plan politique et de l’intégrité ». L’absence de l’ex-ministre Lida Kouassi moïse, vice-président du Fpi, patron de cette cérémonie d’hommage à Gbagbo, enlevé par la Dst, vendredi, a été fortement évoquée au cours de ce meeting.

Armand Bohui, bohuiarmand@yahoo.fr

Source: Notre Voie n° 4849 du lundi 27 octobre 2014