Pdci / Rdr : Qui joue avec le feu ?

amadou(Le Nouveau Réveil, 15 avril 2013) – Lentement mais sûrement et peut-être inexorablement, l’atmosphère politique nationale se dégrade, s’alourdit dangereusement à mesure que le chrono électoral nous rapproche de l’échéance du 21 avril, date des élections municipales et régionales couplées. Le scénario que l’on avait craint semble se dessiner. Car, alors que tous avaient appelé à des élections apaisées pour renforcer la démocratie et consolider le fragile processus de réconciliation nationale en cours, le décor semble se mettre en place depuis le 6 avril, date de démarrage officiel de la campagne, pour des élections violentes. Discours enflammés, actes de vandalisme, intimidations, menaces, provocations, tout y passe dans cette campagne qui se voulait pourtant apaisée et civilisée. Le Pdci et le Rdr ne sont malheureusement pas en reste. Les alliés du Rhdp sont même les principales têtes de file, les grands animateurs de ce jeu infecte qui est en train de pourrir le climat socio-politique. tout se passe comme il ne devrait pas exister un aatoo175886036350a5eace2adb8près 21 avril. Koumassi, treichville, Yopougon, Attécoubé, Adjamé, Abobo, Bouaké, Daloa, Agboville, pour ne citer que ces localités, le discours qui fuse des états-majors de campagne ou que l’on entend lors des meetings fait souvent mal aux oreilles, tant la charge d’agressivité est débordante. Bien entendu et comme c’est souvent le cas dans ce genre de situation, les uns et les autres se rejettent la faute, personne n’est responsable. C’est toujours l’autre ou à tout le moins, c’est toujours lui qui déclenche les hostilités en premier. Un jeu de ping-pong qui nous propulse dans le cercle vicieux d’une violence qui n’a pas de père. C’est le lieu ici de rappeler que le Pdci et le Rdr sont des alliés. et entre alliés, comme le rappelait Djédjé mady, tous les coups ne sont pas permis. Certains discours n’ont pas droit de cité dans une confrontation électorale entre alliés. De même, des actes ne doivent pas être posés. Car, si l’on n’y prend garde, ce qui est en train de se passer peut nous conduire sur des sentiers dont il sera difficile de se soustraire. Si rien n’est fait pour calmer les ardeurs, s’il y a demain mort d’homme, personne ne pourra dire qu’il n’a pas vu le danger venir. Car ce danger-là, tout le monde le voit, tout le monde le sent chaque jour depuis le 6 avril, mais personne ne semble vouloir prendre la nette mesure du péril qui plane et y remédier. On est comme tétanisé, impuissant face à un scénario catastrophe qui se dessine.

AKWABA SAINT CLAIR