Par Madeleine Kondoh

La joie est sur toutes les tables, dans tous les salons, au bord des routes et carrefours. Oui la joie sera immense car les gens que nous avons tant attendues sont enfin là. Nous allons amorcer le véritable parcours du combattant dans une atmosphère de franchise et de vérité. Je salue tous les frères et sœurs pour leur engagement, leur courage, ainsi que leur détermination. Je ne cesserai de leur reconnaitre cette grandeur d’esprit de combattants, Nous voulons que cette joie soit totale, et elle le sera parce qu’il s’agit des ivoiriens, et de la Côte d’Ivoire. Oui cette Côte d’Ivoire qui nous est si chère à tous. Aussi ce sera d’abord le temps d’un grand repos de la première Dame, Mme Simone Ehivet Gbagbo. Et pour ce que nous savons tous d’elle, et aussi ce dont elle est capable, nus tendons vers la fin des “hostilités” au sein du grand parti, de cette grande entité politique qu’est le FPI. Nous parlerons tous du FPI du Pr Laurent Gbagbo et c’est tout. Rien d’autre ni rien de plus. On dit souvent “qui s’assemblent se ressemblent” mais dans un contexte très positif en ce sens que la première Dame, de par son caractère, son engagement et sa détermination saura emmener tout le monde, depuis les militants de base, jusqu’aux dirigeants en passant par les sympathisants sous un seul et même parapluie.

Sept ans de détention dans une prison du tiers-monde est vraiment à déplorer, même la résidence surveillée avec son corollaire de restrictions et contraintes de toute nature. Mme Gbagbo doit se reposer, beaucoup d’autres choses doivent émailler son quotidien avant de chercher à penser aux ivoiriens. Même si elle le veut, elle doit savoir écouter tous ceux qui sont autour d’elle, toutes ces gens qui ont souffert des années durant dans la prière, le jeûne et l’espoir nourri par le souhait de la compter parmi nous. Chose faite, même si cela n’a toujours pas été du goût de certaines personnes, eh bien la pilule, quand bien même amère, il faudra quand même l’avaler. Tel que nous la connaissons, c’est encore une nouvelle bataille à laquelle nous devons nous attendre, car elle ne voudra pas se donner ce temps si cher de repos et aussi le temps des examens et contrôles médicaux. Ce qui nous donne la joie plus que tout est celle de la retrouver, de la toucher, de la regarder et aussi de l’écouter, ses premières paroles qui vont retentir dans nos oreilles avec ce timbre de sa voix, cette voix qui parfois donne l’impression d’un léger rhume et pourtant c’est le caractère tout aussi particulier de cette dame qui a su s’imposer dans le cœur de la Côte d’Ivoire combattante. Oui l’éternel des armées est bien vivant et avec lui, toutes les filles et tous les fils de la terre d’Éburnie. Mme Gbagbo saura faire fi des maux qui ont miné le parti qu’elle et ses amis d’alors ont construit comme une plante qui a su être arrosée à chaque fois malgré les intempéries de toutes sortes jusqu’à grandir et donner ses propres fruits. Nous savons aussi que ce sera la fin de tous ceux qui, tapis dans l’ombre étaient plus ou moins, conscients ou pas, favorables à la crise qui secoue le FPI du Pr L. Gbagbo. Considérons tous le temps perdu par notre pays sur le continent, le monde, et surtout le tissu social décousu ou tout ce que les simples paroles ne tolèrent plus entre des fraternités séculaires. Apprenons à taire nos querelles car elle n’en a pas besoin en ce moment. L’amour qu’on a pour quelqu’un peut s’exprimer sous plusieurs formes. Cet amour sera un sentiment, un geste envers son prochain quand le contraire sera vu ou senti comme un coup de poignard dans le dos ou une peau de banane sur un sol déjà humide. Elle a assez souffert, nous aussi et donc lui épargner nos querelles ne peut que l’aider à se sentir bien dans sa peau le plus tôt possible.

Que Dieu touche les cœurs de chacun d’entre nous et aide la première dame à se rétablir.

Dieu bénisse la Côte d’Ivoire.