Un projet de changement inédit pour le Mali

A quelques encablures du mois de juillet 2018 qui va consacrer l’élection présidentielle au Mali, le paysage politique malien se dégage. Les candidatures sont déclarées ou suscitées. Beaucoup de noms sont déjà connus, entre autres de grandes figures de la politique malienne, l’ancien Premier ministre Moussa Mara, Dr Hamadoun Touré, Moussa Sinko Coulibaly, Jeamille Bittar, Kalfa Sanogo, Moussa Diawara, Modibo Koné, Aliou Boubacar Diallo (NDLR : Mali – Élection présidentielle de juillet 2018 : Aliou Boubacar Diallo serait-il le favori?). C’est au nombre de cette impressionnante liste que s’ajoute le candidat du Mouvement A Yèlè,  Aguibou Koné.

Nous vous faisons découvrir ici la synthèse du Projet de Société du Mouvement A Yèlè et de son Candidat Aguibou Koné. – La Rédaction

synthèse

Quelle est la situation politique du Mali ?

Le Mali est confronté au problème récurrent de la rébellion et de l’insécurité au nord et à la montée constante du niveau de corruption et à son extension à l’accaparement des terres agricoles. Le système démocratique malien connaît une grave crise de participation. Le fonctionnement des institutions est marqué par l’esprit de domination postcoloniale et le manque d’ouverture des élites sur le peuple. L’environnement socio-économique souffre des échecs successifs des politiques mises en place, de la pauvreté, de la faiblesse des infrastructures et de la non-adaptation à l’évolution du monde.

Quelles sont les aspirations profondes du peuple malien ?

Les Maliens aspirent à la paix, à la participation politique et à la représentation de chacun dans le respect de l’histoire et des valeurs démocratiques du pays. Tous les peuples du Mali veulent la fin de la domination postcoloniale pour garantir l’unité nationale dans le respect de la dignité et de l’identité de chacun. Les Maliens veulent participer à la gestion transparente du pays et au bon fonctionnement des institutions politiques et de l’appareil administratif au service de la justice et de l’équité, du développement socio-économique harmonieux, de la promotion du patrimoine et de l’héritage culturel des peuples.

Quels sont les réalités du contexte et les atouts du Mali ?

Le contexte politique du Mali est marqué par l’analphabétisme (75% de la population), une histoire non écrite et bien vivante, la diversité socioculturelle et historique du pays avec 23 ethnies et des dizaines d’entités étatiques ancestrales. Dépositaires du patrimoine historique et politique, et de l’héritage culturel, ces structures porteuses de l’identité et des valeurs d’unité, de solidarité et d’ouverture des peuples, ont traversé tous les bouleversements de l’histoire, et représentent les seules institutions crédibles et légitimes auxquelles les Maliens sont profondément attachés.

Pour répondre aux aspirations profondes de l’ensemble du peuple malien, le Mali dispose d’un atout politique et socioculturel majeur qui a besoin d’être valorisé: ses anciens États et protectorats avant 1901 début de la colonisation du Soudan rebaptisé Mali. Ces anciens États et protectorats sont bien plus vivants, plus légitimes et beaucoup plus respectés, plus ouverts et plus démocratiques que l’État de domination mis en place par le colonisateur pour noyer chaque identité historique dans des enclos de terreur, de racket, de vol et de brimades qui continuent allègrement leurs basses besognes de pillage et de spoliation aux mains des commis noirs aliénés à la folie, éminemment hautains, fainéants et dénués de tout estime de soi. Des commis de la honte qui ont succédé à leurs homologues occidentaux avec le zèle, l’ignorance et l’inculture au service de l’aliénation culturelle et de la domination politique dont aucun pays africain n’arrive à se relever véritablement.

Ces anciennes structures administratives et politiques garantissent la participation politique de la majorité analphabète et la représentation des minorités ethniques ou culturelles à travers le débat sain et organisé de la cellule familiale, en passant par le conseil de quartier, du village jusqu’à l’assemblée de l’Etat.

Entretenant la mémoire de chaque peuple dans le respect des autres peuples, et dotées de moyens d’action concrètes, ces structures séculaires permettront de garantir la paix, la sécurité et l’unité nationale grâce à la dignité retrouvée et à travers la promotion des liens familiaux séculaires et dans le respect des valeurs d’ouverture et de solidarité qui unissent les individus et les peuples au-delà de l’appartenance ethnique et de la diversité historique, linguistique et culturelle.

Elles ont les seules autorités aujourd’hui à pouvoir administrer convenablement le Mali et à veiller honorablement sur les intérêts des maliens de l’intérieur comme de l’extérieur.

La Nouveau Mali doit renaître sur les cendres du mimétisme des institutions et de l’État nés du colonialisme pour donner une bouffée d’air frais et les moyens de développement à chaque peuple emprisonné à l’intérieur de la colonie actuelle pompeusement indépendante et désespérément dirigée contre les africains.

Quelles sont nos objectifs du Mali Nouveau?

Après avoir parcouru le pays, écouté les maliens, et analysé la situation passée et actuelle du Mali, de l’Afrique et du Monde, l’axe principal de notre politique est la création d’un Mali nouveau, divers et pacifique, ouvert sur lui-même et sur le monde.

La mise en œuvre de cette politique passe par la création d’un environnement démocratique authentique et novateur qui intégrera les entités étatiques ancestrales dans la gestion politique et économique du pays.

Outre la promotion de la démocratie, de la garantie de la vraie indépendance politique et de la paix durable, la réhabilitation et l’implication de tous les anciens Etats et protectorats souverains et indépendants pendant des siècles avant l’arrivée coloniale, dans la gestion du Mali moderne permettront :

  • De faciliter le regroupement des petits exploitants au sein de structures larges, transparentes, crédibles et pérennes pour la modernisation des infrastructures et des réseaux de distribution dans tout le pays et le développement d’une agriculture biologique et saine ;
  • De garantir la libre disponibilité et la sécurité de l’accès aux terres agricoles afin de préserver les droits inaliénables des peuples et la stabilité du pays ; – De garantir la sauvegarde du patrimoine culturel et le développement des services publics, de la santé et de l’éducation sur l’ensemble du territoire.
  • De permettre l’enseignement dans nos langues et favoriser l’accès la connaissance.
  • De combattre la corruption, l’insécurité et l’aliénation culturelle galopantes au sein de l’Etat et de l’administration post coloniale et toujours colonialiste, dominatrice et excessivement corrompue qui entraine la société malienne et ses valeurs séculaires dans sa chute vertigineuse.
  • D’instaurer la confiance, d’impliquer de manière plus forte la diaspora malienne dans le développement du pays, de faciliter la collaboration avec les partenaires extérieurs dans tous les domaines.
  • D’aider dans la lutte contre l’analphabétisme, le chômage, la pauvreté et l‘exode.
  • De promouvoir la laïcité et de combattre efficacement l’intégrisme et les dérives politico-religieuses.
  • etc…

En faisant le choix du réveil de l’Afrique réelle, d’une pierre nous faisons plusieurs coups pour avancer dans le bon sens par rapport à nos valeurs humaines séculaires, et pour apporter une contribution décisive à l’évolution des méthodes de gouvernement et des principes de fonctionnement de la démocratie pour implémenter l’idéal du pouvoir du peuple pour le peule par le peuple.

Comment allons-nous réaliser nos objectifs ?

Pour faire vivre ce Mali fidèle et dynamique, ouvert sur lui-même, sur le monde et sur l’avenir, nous créerons un environnement politique permettant de mobiliser toutes les forces vives du pays.

Les grandes réformes à mettre en œuvre sont :

  • La réorganisation administrative du pays ;
  • La mobilisation des cadres retraités et des anciens parlementaires pour assister les entités traditionnelles dans la prise en main de l’administration et de la politique locale de développement;
  • La création d’un sénat constitué par les représentants des structures traditionnelles avec la parité homme-femme et la représentation des jeunes;
  • La création d’un conseil présidentiel autour du président élu dont les membres seront les chefs traditionnels et les anciens d’États et de gouvernement, qui veillera sur les institutions démocratiques, mettra le Mali à l’abri du pouvoir individuel et du culte de la personnalité, et garantira l’alternance démocratique et pacifique.

Quels sont nos atouts ?

Notre vision claire de l’histoire et des attentes pacifiques et démocratiques du peuple malien attaché à ses valeurs ancestrales ; notre détermination et notre crédibilité de militant engagé ayant joué un rôle reconnu dans l’avènement de la démocratie et de ses institutions, et nos réseaux et relais à travers tout le pays et à l’extérieur du pays sont nos principaux atouts.

Du nord au sud, d’est à l’ouest, nous bénéficions du soutien actif des populations et des autorités traditionnelles que nous avons rencontrées. Nous avons le soutien et l’implication de tous ceux qui sont fiers des valeurs familiales d’unité, d’ouverture et de paix, qui nous font confiance pour les porter haut, et pour tourner définitivement la page du post-colonialisme, de la domination et de la guerre sans plus attendre.