Le lycée scientifique et les grandes écoles de Yamoussoukro sont en état de dégradation avancé. C’est ce que disent, avec un pincement au cœur, tous ceux qui reviennent de la capitale politique. Tous reconnaissent que ces réalisations et d’autres (l’hôtel le Président, la fondation Houphouët-Boigny pour la recherche de la paix, les trois lacs artificiels, les grandes rues, etc.) tombent en décrépitude, qu’elles n’inspirent plus fierté mais déception et pitié. Bref, à les entendre, l’œuvre d’Houphouët est en train de partir en ruine. Pendant ce temps, les prétendus houphouëtistes ont la tête et les yeux ailleurs car ce qui les préoccupe, c’est de s’enrichir au détriment du peuple, d’ouvrir des comptes bancaires et d’acheter villas et chateaux à l’étranger. Yamoussoukro se meurt à petit feu. La ville a perdu son lustre d’antan. Il n’est plus rare d’y voir des rues envahies par des herbes et des immondices. Pendant ce temps, ceux qui ne s’y rendent que pour s’incliner sur la tombe du premier président stockent ici et là des armes qui pourraient servir le moment venu contre l’adversaire qui sera accusé d’avoir perdu les élections. Car le dialogue et la paix n’ont jamais été leur fort. Ils ont beau se vanter d’être disciples d’Houphouët, le moindre conflit chez eux ne se règle que par la force et la violence. Pour s’en convaincre, il suffit de se souvenir de l’embargo sur les médicaments, de la fermeture des banques et du bombardement de la résidence présidentielle construite par Houphouët.
Les Ivoiriens sont quotidiennement expropriés par des Français, Libanais et Marocains. Pendant ce temps, les adeptes d’Houphouët ne pensent qu’à installer un sénat qui sera aussi budgétivore et aussi inutile que leur parlement godillot car la seule chose qui les intéresse, c’est le pouvoir, non pour servir, c’est-à-dire pour améliorer les conditions de vie et de travail des populations, mais pour se servir et profiter seuls des richesses du pays, quitte à exercer ce pouvoir sous les ordres de la France. Ils se targuent d’aimer la Côte d’Ivoire et de l’avoir bâtie mais comment les croire, comment les prendre au sérieux, quand ils laissent Dramane Ouattara détruire le pays, brader ses richesses à des entreprises étrangères après l’avoir soutenu en 2010 et 2015 ? Vous avez dit Houphouëtistes? Non, nous n’avons que des Houphouëtistes de merde! Je changerai d’avis le jour où les militants et dirigeants du PDCI se soulèveront, avec l’opposition, contre Ouattara et le chasseront du pouvoir.
Jean-Claude DJEREKE