Regroupés au sein de l’Association des propriétaires terriens et planteurs de Taboth (APRPT), village Ahizi de la Sous-préfecture d’Attoutou, et situé à 7 kilomètres dans la Commune de Jacqueville, des membres réclament la somme de plus de deux milliards de francs CFA pour la destruction qu’ils disent abusive de 20 hectares de leurs cocoteraies en pleine production et plants de manioc à leur aménageur foncier, à quelques encablures de de la centrale thermique CIPREL en construction. Ils comptent tout mettre en œuvre aux fins d’obtenir réparation, en ce que ce dernier n’a pas respecté les termes de la convention qui les liait.

Ils sont nombreux, les membres de l’APRPT, qui se disent floués, et demandent donc réparation à leur aménageur foncier, une société dont le patron est Ludovic Brou-Ni Kouamé. Ils accusent, dans le même temps, le chef du village, Abio Otchobo Ezéchiel, qui a permis cette destruction, avec son autorisation de faire la libation nécessaire avant toute opération de destruction des plantations. ‘’Nous avons tenu une réunion le 26 Décembre 2021. Au cours de cette réunion où nous avons été sommés d’accepter qu’une libation se fasse sur le site aux fins de débuter les travaux de décapage, nous avons refusé. C’est ainsi que M Brou-Ni Kouamé Ludovic s’est retiré, en compagnie du chef du village. Curieusement, à notre grande surprise, le lendemain matin, nous apprenons que le chef, accompagné du chef de terre, et M Brou-Ni sont sur le site, en train de faire la libation’’, expliquent Bromo Anga Marc, le président de l’APRPT, le Secrétaire général, le Trésorier et des membres qui les accompagnaient.

Selon eux, non seulement la purge de 815 000 F par hectare détruit n’a pas été respectée, comme stipulé dans la convention signée entre le chef du village et l’aménageur foncier, du reste signée à leur insu alors qu’ils sont propriétaire, et contrairement à la recommandation du bureau de l’Agriculture de la zone, mais, bien plus, ils ne comprennent pas comment il a été décidé de décaper leurs plantations alors qu’ils n’ont encore reçu le moindre copeck. ‘’Nous avons refusé de prendre les 600 000 F par hectare détruit que nous a proposés l’aménageur avant les travaux de décapage. Certains membres et autres propriétaires ont accepté, mais nous, nous avons refusé. C’est pourquoi nous ne comprenons pas pourquoi nos plantations ont été détruites’’, protestent-ils.

En attendu que la Police économique où ils ont porté plainte, et que le Tribunal de Dabou tranche, Bromo Anga Marc et ses pairs réclament la somme de plus de deux milliards.
Interrogé sur la question le 09 août 2022, le chef du village de Taboth, Abio Otchobo Ezéchiel s’est dit malade. ‘’Je suis présentement couché, et je ne peux répondre à aucune question. Vous pourrez joindre M Brou-Ni pour en parler’’, a-t-il répondu, communiquant le contact de ce dernier. Toutes les tentatives pour joindre ce dernier demeurent vaines jusqu’à maintenant.

Laurent Nahounou
laurentmadoun@gmail.com