Nogbou Popoin Mathieu, porte-canne de la ‘’catégorie Baoulé’’ de la génération ‘’N’Nowé’’, et président du comité ad’hoc mis en place pour la surveillance du site de la ‘’cité des anges’’

Les populations de Vitré 1, dans la Sous-préfecture et Commune de Grand-Bassam, étaient en réunion de crise, samedi 18 mai 2019, sur la place publique du village. Elles se sont prononcées sur le conflit foncier qui les oppose, depuis quelques années maintenant, au chef du village de Moossou qui a porté plainte contre le chef de leur village. L’audience est prévue pour mardi 28 mai 2018, au Tribunal de Grand-Bassam.

Hommes, femmes, jeunes et vieux, qui ont fait le rappel de tous leurs cadres exerçant sur toute l’étendue du territoire ivoirien, se sont retrouvés là, pour débattre de la question de la ‘’Cité des anges’’, un site d’extension de leur village qu’entend s’approprier le chef du village de Moossou, Nanan Kanga Assoumou Pierre. Aussi, au terme de leur réunion, ont-ils décidé de poursuivre les travaux de construction des maisons déjà entamée sur ce terrain de 82 hectares, fierté de leur village où poussent déjà des villages, certaines achevées, d’autres en voie d’achèvement, et d’autres encore au niveau de la fouille. Des foyers pour les jeunes et les femmes, et d’autres réalisations d’infrastructures communautaires y sont prévues.

Selon le Professeur de Médecine Mobio Max qui a traduit, en résumé, les propos des intervenants en langue Bétibé (langue du terroir), ‘’il s’est agi d’interpeler tous les attributaires de lots sur la parcelle afin qu’ils mettent les bouchées doubles pour la mise en valeur totale du site’’.

Bien avant lui, il est revenu à Nogbou Popoin Mathieu, porte-canne de la ‘’catégorie Baoulé’’ de la génération ‘’N’Nowé’’, et président du comité ad’hoc mis en place pour la surveillance du site de la ‘’cité des anges’’, d’expliquer que c’est après un lotissement approuvé par l’administration qu’ils ont entamé les travaux d’aménagement de ce site, qu’ils n’entendent, en aucun cas, céder à qui que ce soit. ‘’En dehors des entrepreneurs commis au décapage et au lotissement, ainsi qu’aux familles propriétaires des terres à qui ont été attribués des lots de compensation, personne d’autre ne peut se hasarder à s’y aventurer sans l’accord préalable de leur chef du village, conformément aux textes législatifs et administratifs en vigueur. C’est pourquoi, renchérit-il, ‘’nous sommes surpris qu’un chef de village, nommé au même titre que le nôtre par l’administration ivoirienne, mène une lutte inutile pour annexer notre village. La Sous-préfecture de Grand-Bassam compte 10 villages délimités par l’administration, elle-même. Nous ne comprenons, donc, pas que le chef de Moossou veuille prendre de force un site situé sur notre territoire’’, s’interroge-t-il. Et de s’interroger, enfin : ‘’Dans l’assignation parvenue à notre chef (du village), il est bien mentionné qu’il a un lotissement approuvé à Modeste, un autre village de Grand-Bassam. Mais, comment peut-on vouloir s’approprier un terrain situé, non pas à Modeste, mais à Vitré 1 ?’’.

Aussi, promet-il, tout comme Marie-Yvonne Amon et Mathurin Anzouan, cadres du village exerçant à Abidjan, la présence de toute la communauté de Vitré 1 à l’audience du 28 mai 2019, du procès intenté par le chef du village. L’Assistante DRH se dit avoir échappé à une expropriation de son lot, après s’être vigoureusement opposée à un acquéreur en possession d’une attestation villageoise signée du chef du village de Moossou. C’est la Brigade de Gendarmerie de Grand-Bassam qui a tranché en sa faveur, a-t-elle dit. Laurent Nahounou laurentmadoun@gmail.com