L’objectif principal des militants extrémistes du FPI est en effet d’assassiner le chef de l’Etat Alassane Ouattara

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Le week-end dernier, depuis sa tournée à Bloléquin et Guiglo dans sa région natale à l’Ouest de notre pays, Marcel Gossio, le Directeur de Campagne du Président Pascal Affi N’Guessan s’est adressé aux frondeurs en fustigeant leur funeste projet. L’ex-Directeur Général du Port Autonome d’Abidjan a craché ses vérités aux adversaires du Président Affi en leur disant qu’ils n’ont même pas une aiguille et disent qu’ils vont tuer éléphant, une manière de dire aux GBAGBO OU RIEN « Vous n’avez aucune arme et vous voulez tuer Ouattara ».

Après ce qui s’est passé en Côte D’Ivoire du 19 septembre 2002 jusqu’aux évènements les plus récents en passant par l’arrestation et l’humiliation du président Laurent Gbagbo le 11 avril 2011, l’objectif principal des militants extrémistes du FPI appelés aujourd’hui frondeurs est en effet d’assassiner le chef de l’Etat Alassane Ouattara, de disperser son sang et de brûler son corps pour lui faire payer tous ses crimes et tout le mal qu’il a fait aux Ivoiriens. Aveuglés donc par leur soif de vengeance et de pouvoir, les GBAGBO OU RIEN oublient qu’ils ne disposent cependant d’aucune infrastructure militaire ni d’aucune arme pour réaliser ce projet fou.

Se rendant alors compte de leur impuissance, ils gesticulent et vocifèrent à longueur de journée contre le régime Ouattara, contre aussi la Communauté internationale, contre la France de François Hollande et très curieusement contre la Direction statutaire du FPI conduite par le Président Pascal Affi N’Guessan. Mais quelle Refondation peut-on véritablement engager avec des Refondateurs jamais refondés? Quelle politique de redressement du parti et du pays peut-on mettre en œuvre avec des gens englués dans la haine et la rancune? Nous avions parfaitement raison qui, partisans du président Affi, avions souhaité à un certain moment de la fronde qu’il claque la porte du FPI pour créer son propre parti et appliquer sa vision et sa ligne. Mais était-il de son devoir, comme digne successeur de Laurent Gbagbo, de laisser ces adeptes de la violence et du chaos s’emparer du FPI pour en faire un bloc radical engagé dans les dérives guerrières et même terroristes en s’éloignant de la ligne originelle de transition pacifique?

Rares sont aujourd’hui ceux qui au FPI ont souffert et continuent de souffrir comme le président Affi. Ancien Premier Ministre, ses comptes demeurent toujours gelés et toute sortie du territoire national lui reste strictement interdite sur décision de l’ONU. Aucune sanction n’a cependant été prise contre les Sangaré, les Akoun, les Douati et autres qui pilotent aujourd’hui la fronde et prônent la violence pour chasser ou tuer Ouattara.En quoi envoyer Ouattara en enfer ou au ciel règle-t-il les problèmes de la Côte D’Ivoire?Ouattara n’est qu’un instrument de la Françafrique et comme pion il peut être remplacé à tout moment si nous le faisons sauter. Il n’est même pas responsable de la déportation de Laurent Gbagbo et du Ministre Charles Blé Goudé à la Haye. Les décisions avaient déjà été prises avant même son installation au pouvoir.

La France impérialiste qui par un odieux système d’exploitation et d’asservissement nous maintient sous son joug est notre vraie ennemie. Le grand problème de la Refondation est ainsi que jamais elle n’a réussi à trouver les stratégies adéquates pour démanteler le système françafricain. C’est un système que nous ne pouvons abattre ni par les armes ni par la violence. Nous n’avons même pas une aiguille pour le tenter. C’est un système mafieux et multidimensionnel contre lequel nous devons utiliser la diplomatie, le lobbying, la négociation et les compromis, tout en nous gardant de toute compromission qui nous éloignerait des aspirations profondes et légitimes de notre peuple. En s’adressant donc aux frondeurs, Marcel Gossio laisse en même temps entrevoir ce que devra désormais être la démarche du FPI. Que ce soit le régime Ouattara, la France, l’Onu ou la Communauté internationale, nous affrontons des ennemis puissants. Nous devons donc nous assagir et faire la politique de nos moyens. C’est une question de lucidité, de bon sens et surtout de survie.

Charles Sinclair Zeze, Montréal, Québec, Canada