La CAN 2022, une belle vitrine pour le football africain et ce, à travers toute la planète.

Samuel Eto’o, nouveau Président de la Fecafoot, la Fédération camerounaise de football. (Photo / Ahmed Awaad/NurPhoto via Getty Images)

Nous sommes aujourd’hui à moins de deux semaines du lancement de la 33e CAN qui doit se dérouler dès le 9 janvier 2022, au Cameroun. Déjà reportée d’un an suite à la pandémie mondiale de Covid-19, la grande fête du football africain est à nouveau en suspendue à l’évolution du virus. Les organes décisionnels du football africain restent toujours très attentifs à l’évolution et la propagation du nouveau variant Omicron, reconnu comme plus contagieux que les autres. Une nouvelle annulation serait très dure à encaisser pour le Cameroun qui a mis les petits plats dans les grands pour assurer une superbe organisation.

2022 sera une année à part pour les footeux du monde entier. Si la cerise sur le gâteau sera la Coupe du Monde, organisée au Qatar en fin d’année, c’est dès janvier que la grande messe du football débutera avec la 33e édition de la CAN qui doit se tenir au Cameroun du 9 janvier au 6 février 2022, moins d’un mois après l’élection de la légende des Lions Indomptables, Samuel Eto’o, à la tête de la Fédération camerounaise de football (Fecafoot). Mais alors que tout est prêt, la nouvelle vague de Covid-19 via son variant Omicron menace encore l’organisation et tout le monde retient son souffle.

Si finalement, la 33e Coupe d’Afrique des Nations peut se tenir, elle doit rendre ses lettres de noblesse au football africain qui a déjà prouvé à plusieurs reprises sa capacité à répondre présent au moment où il est attendu. On a encore tous en tête la Coupe du monde 2010 qui pour une première sur le continent africain s’est révélée carrée, offrant un beau spectacle général.

La CAN camerounaise se jouera au sein de six stades de cinq villes : Bafoussam, Douala, Garoua, Limbe et la capitale Yaoundé, avec deux stades utilisés dans la ville la plus importante du pays. Le Cameroun a largement investi en construisant quatre nouvelles enceintes.

Quatre des six stades ont une capacité de 20 000 à 45 000 spectateurs. Le plus grand stade est le stade historique Paul Biya du nom du président camerounais et qui se situe dans la capitale Yaoundé avec une capacité de 60 000 spectateurs, tandis que les deux plus petits stades, le stade Kouekong et le stade Limbe, peuvent tout de même accueillir 20 000 spectateurs. On peut donc dire que les infrastructures seront plus que corrects.

Samuel Eto’o, indomptable Président

À quelques semaines du début de la Coupe d’Afrique des Nation qui aura lieu en janvier prochain Cameroun, si la pandémie de Covid-19 le permet, la fédération Camerounaise de Football, la Fecafoot devait élire son nouveau président. Si plusieurs candidats étaient en lice, deux candidats principaux se sont rapidement démarquer en les personnes de Seidou Mbombo Njoya et l’un des plus emblématique représentant du ballon rond Africain, véritable légende des Lions Indomptables, Samuel Eto’o. L’ancien attaquant star des Lions Indomptables croyait dur comme fer à sa victoire. Et la confiance a payé puisque Eto’o s’est imposé avec la manière sur un score assez large : 43 votes à 31. Nette, claire, sans bavure, la victoire et l’élection de Samuel Eto’o sont le résultat d’une campagne efficace et surtout le besoin d’un renouveau alors que l’ancien attaquant du FC Barcelone était auparavant un allié du président sortant Njoya.

Samuel Eto’o est une véritable légende au Cameroun, au même titre que des joueurs tels que Roger Milla, Rigobert Song et Joseph-Antoine Bell. Sa présidence ne peut être que bénéfique pour l’image du pays dans le monde du football. Il devrait cependant montré une efficacité aussi accrue que celle qu’il exerçait sur les terrains de foot, mais cette fois, en dehors du terrain.

Avec Samuel Eto’o comme ambassadeur principal, la compétition pourrait même, si la pandémie de Covid-19 le permet, attirer des joueurs de classe mondiale, d’anciens coéquipiers de Samuel Eto’o tel que Messi, Ronaldinho et d’autres stars de la planète qui pourront s’y rendre pour l’ouverture ou la finale.

Samuel Eto’o, le meilleur visage possible

(Photo /Getty Images)

Petit rappel sur la carrière du nouveau président de la Fecafoot, la Fédération camerounaise de football. C’est le Real de Madrid qui a amené Eto’o en Europe en 1997. L’attaquant n’a pratiquement pas pu jouer et a été prêté à Mallorca en 1999. Là-bas, Eto’o est devenu un buteur de haut niveau et la grande star du club. En 2003, Eto’o a eu une part importante dans la victoire de la Copa del Rey avec deux buts. Il a dédié ses deux buts à son compatriote Marc-Vivien Foé, décédé quelques jours plus tôt d’un problème cardiaque lors d’un match international contre la Colombie.

À l’été 2004, Eto’o est parti au FC Barcelone. Avec le club catalan, il a remporté le titre national en 2005 Un an plus tard, Eto’o remporte à nouveau le titre de champion d’Espagne avec le FC Barcelone, et cette fois, il remporte également le Trofeo Pichichi en marquant 26 buts.

Pendant les vacances d’été 2009, Eto’o a été informé qu’il pouvait commencer à chercher un nouvel employeur. Il a finalement été impliqué dans un échange au cours duquel le FC Barcelone a envoyé le Camerounais à l’Inter en échange de quoi les Espagnols ont obtenu Zlatan Ibrahimović. Dès sa première saison à l’Inter, Eto’o a immédiatement remporté le titre national italien, la Coppa Italia, la Supercoppa Italiana, la Ligue des champions (aux dépens de son ancien club, le FC Barcelone, en demi-finale) et la Coupe du monde des clubs, et en 2010, il a remporté le prestigieux triplé avec l’Inter. En août 2011, il signe un contrat à l’Anzji Machachkala (République du Daghestan, Fédération de la Russie) pour un salaire de 20 millions d’euros par an. Avec ce salaire, il serait le footballeur le mieux payé au monde.

Le 28 août 2013, il a été annoncé que Eto’o était transféré au Chelsea FC. Il a signé un contrat d’un an avec un salaire annuel de 7 millions d’euros. Le 19 janvier 2014, il réalise un triplé contre Manchester United.

Après l’expiration de son contrat à Chelsea, Eto’o a signé un contrat de deux ans à Everton, puis à la Sampdoria, Antalyaspor et Konyaspor avant de finir au Qatar.

En équipe nationale, Samuel Eto’o défendra les couleurs des Lions Indomptables pendant 17 ans, de 1997 à 2014. Il comptabilise au total 116 sélections en équipe nationale. Seul Rigobert Song a fait mieux. Eto’o est aussi le meilleur buteur de l’équipe nationale avec 56 buts inscrits.

L’un des plus grands joueurs de l’histoire du pays à la tête de la Fecafoot, c’est le début du nouveau chapitre de l’histoire d’amour entre Eto’o et la sélection nationale.

Boagnapi Dalin
boagnapidalin@afriquessor.co.uk