Le nouveau pont Henri Konan Bédié sous les eaux à Marcory

Le nouveau pont Henri Konan Bédié sous les eaux à Marcory

Le Ministre Ahoua N’Doli Théophile, directeur de cabinet du Premier ministre, Président du Comité technique de l’élaboration du Plan national de développement (Pnd) 2016-2020, et président du Comité de suivi de l’étude pour l’élaboration du plan stratégique Côte d’Ivoire pays émergent en 2020, s’est ouvert à nous, à l’issue du double séminaire sur le développement de la Côte d’Ivoire, le vendredi 26 juin 2015 au Plateau. 

Vous venez de présider un double séminaire sur deux importantes initiatives pour le développement de la Côte d’Ivoire. De quoi at-il été précisément question ?

Sous l’égide du Premier ministre, ministre de l’Economie, des Finances et du Budget, nous venons effectivement d’organiser, opportunément, un séminaire conjoint de haut niveau à l’attention des membres du Comité technique chargé de l’élaboration du Plan national de développement (Pnd) 2016-2020 et de celui du Comité de suivi de l’étude pour l’émergence de la Côte d’Ivoire en 2020. Cette rencontre avait deux objectifs essentiels. D’abord, examiner le diagnostic et la note d’orientation stratégiques préparés par le Secrétariat technique du Pnd 2016-2020 qui sont les deux premiers outputs (ou résultats) des travaux relatifs à l’élaboration du Pnd 2016-2020. Ensuite, examiner le rapport préliminaire de la phase II de l’étude pour l’élaboration du plan stratégique Côte d’Ivoire pays émergent en 2020, qui a été réalisé par le Centre de développement de l’Organisation de Coopération et de développement économiques (Ocde) dont la Côte d’Ivoire est membre depuis le mois de janvier 2015. Les participants sont des conseillers du président de la République et du Premier ministre, tous les directeurs de cabinets ministériels, des directeurs généraux de l’administration, les partenaires au développement (Fonds monétaire international (Fmi), Banque mondiale, Banque africaine de développement (Bad), Programme des nations unies pour le développement (Pnud), etc.), de nombreux représentants du secteur privé et de la société civile.

Vous êtes à la fois, le président du Comité d’élaboration du Plan national de développement (Pnd) 2016-2020 et le président du Comité de suivi de l’étude pour l’émergence de la Côte d’Ivoire. En quoi consistent ces deux fonctions ?

Il faut savoir que l’élaboration du Pnd 2016-2020 et l’étude sur l’émergence de la Côte d’Ivoire, procèdent de l’ambition, de la vision du président de la République, Son Excellence Alassane Ouattara qui, comme tout le monde le sait, a la grande ambition de faire de la Côte d’Ivoire, un pays émergent à l’horizon 2020. En sa qualité de chef du gouvernement qui assure la supervision et l’animation de l’action gouvernementale, le premier ministre Daniel Kablan Duncan qui est chargé de décliner cette vision en politiques et actions publiques de développement, nous a désigné, en tant que premier collaborateur au sein de son cabinet, pour assurer la partie de la coordination technique. Et j’assume cette fonction, en étant en liaison avec les cabinets ministériels, les directeurs généraux et directeurs de l’administration centrale, ainsi qu’avec des structures étatiques, les partenaires au développement, le secteur privé et la société civile, impliqués dans ces projets. Cette double casquette s’explique également par le fait qu’il y a une interaction et des synergies entre ces deux initiatives. En effet, l’étude sur l’émergence se situe en amont du Pnd et doit favoriser la réalisation de celui-ci, en donnant des bases analytiques plus formelles, quant au choix des secteurs à prioriser, et à l’intérieur des secteurs, les actions à mettre en avant afin d’obtenir des effets induits plus significatifs en termes de croissance économique et de développement.

2020 est-il un délai raisonnable pour atteindre l’émergence ? Si oui, comment cela sera-t-il possible ?

L’émergence peut être définie comme une étape transitoire dans le développement du pays, s’inscrivant dans le cadre de la transformation structurelle durable de l’économie et de la promotion active du bien-être des populations. Sur cette base, vous comprenez qu’il y a plusieurs années que certains pays comme la Chine, le Brésil, l’Inde et l’Afrique du Sud, pour ne citer que ceux-là, sont considérés comme émergents et continuent de l’être. C’est pour vous dire que l’émergence est un processus dont la finalité est le plein développement. En ce qui concerne la Côte d’Ivoire, les résultats économiques obtenus au cours des dernières années, indiquent que nous sommes sur la bonne voie. En effet, il convient de relever que le taux de croissance du Produit inté- rieur brut (Pib) qui mesure la richesse créée par un État, est passé de – 4,7 en 2011 (année de fin de la crise postélectorale) à 9 % en moyenne de 2012 à 2014, avec une perspective de 10 % en 2015. Notre pays est dans le peloton de tête des pays à forte croissance au niveau mondial. Cela est attesté par les institutions de Bretton Woods que sont la Banque mondiale et le Fonds monétaire international. Vous savez également que l’accélération et l’intensification des réformes structurelles et sectorielles ont également permis à la Côte d’Ivoire d’être classée dans le Top 10 des pays réformateurs dans le monde pour la seconde année consécutive, passant du 7ème rang au 4ème rang. Tous ces résultats démontrent la dynamique positive de l’action gouvernementale sous la haute autorité du Président de la République. Aujourd’hui, la Côte d’Ivoire est considérée comme un pays frontière, candidat à l’émergence. En 2020, nous verrons le bilan. Je reste convaincu que la Côte d’Ivoire surprendra le monde entier.

Hermance K-N

Source : Soirinfo 6221 du mardi 30 juin 2015