Démission fracassante de Drogba, Baki avait-il raison trop tôt ?

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Drogba est enfin parti de la sélection nationale sur la pointe des pieds.

La retraite d’un joueur ne se décrète pas tant que la fraîcheur de la motricité de ses muscles lui permet aussi longtemps que possible de faire valoir son talent sportif.

Drogba pour les inconditionnels supporters ivoiriens auraient du plier bagages de la sélection nationale au lendemain du bombardement de la résidence de Laurent Gbagbo avec qui il en partage des liens ainsi que sa reconnaissance qu’il lui doit pour tous les artifices glorieux de sa carrière sous les couleurs nationales avec le titre de capitaine incontournable.

Laurent Gbagbo a construit le mythe Drogba en sélection nationale en confondant l’âme de ce natif de Naprahio à celle des éléphants.

Si Baki kone n’a pas accepté de compromission dans ce qu’on pourrait qualifier de « sacrifice de carrière » parce qu’il voulait passer un message de solidarité à Laurent Gbagbo pour sa sympathie à sa petite personne au sein de l’équipe nationale, Drogba voulait quant à lui faire jouer son aura pour réconcilier les ivoiriens en acceptant la CDVR de Charles Konan Banny.

Pour lui, c’était la meilleure façon d’aider les ivoiriens à sortir de ce bourbier.

Compromission ou non, Drogba jouait en politique en plus d’être le footballeur du siècle, car un instrument dit de réconciliation au cœur du règlement d’un conflit politique ne pourrait avoir une autre mission.

Pour les pros Gbagbo qui voyaient cela comme une trahison; ils ne pariaient plus cher sa peau, car ils étaient convaincus que ce virtuose du ballon rond venait de mettre fin à sa carrière en sélection nationale, même s’il pensait la sauver en choisissant le juste milieu dans cette plaie profonde ivoirienne.

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3 ans ont suffit pour pousser le roi pelé Ivoirien à la sortie.

La finale manquée de la CAN de Libreville, le troc égocentrique du brassard, sa cotation pour le business du diamant Ivoirien, sa prestation alambiquée au dernier mondial du Brésil prédisaient l’escarmouche pour Didier Drogba.

A l’appréciation des faits sus-cités, ce symbole se désagrégeait dans un environnement devenu trop malsain pour son épanouissement et ceci à dessein, sans que l’homme lui-même ne sente cela venir plus tôt .

Pour nous,tout a été planifié, puisque Didier Drogba n’était plus crédible aux yeux de ses mandants et nouveaux patrons de la sélection nationale qui pensent que tout humain à sa place; pourrait avoir par exemple des remords de l’expédition punitive subit par ses parents lors du passage de la rébellion à plusieurs reprises dans son village…Drogba pourrait être un homme qui mange petitement son ennemi et ce à sa façon, donc il faut le finir.

Baki avait-il vu ce danger venir plus tôt pour son cas, lui qui vouait de l’estime pour Laurent Gbagbo à cause de son amour pour la Cote d’Ivoire dans toute sa diversité…

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Si Drogba n’est pas victime de sa popularité, il est victime de ses propres choix qui ne lui laissait aucun choix d’ailleurs.

Il a compris qu’après avoir essuyé des épreuves dévalorisantes et marginalistes au sein de la sélection nationale, il fallait prendre courageusement sa retraite de la sélection nationale car ce n’est pas l’arrivée de Herve Renard qui viendrait régler le vase trop plein de déchets dans le bon sens, quand on sait que le nouveau sélectionneur des éléphants reste de marbre de la trop grande popularité de l’homme.

L’arrivée de cet autre arrogant, sous le couvert de la rigueur sportive n’est pas fait pour l’aider mais plutôt pour le pousser à bout, au déshonneur et même à l’humiliation publique, autant plier bagages maintenant dans la dignité d’un homme prudent qui devrait peut être partir plus tôt mais qui finalement part utilement.

Quoi qu’on dise ou qu’on fasse, le syndrome Gbagbo a eu raison de Drogba à 36 ans et par-dessus tout aura toujours raison de toute l’équipe nationale de Côte d’Ivoire, car il en est le bâtisseur du 21 eme siècle.

A César ce qui est à César:

 Ade Cacady