DONDRA EDWIGE ZOE est née en République Centre Afrique (RCA) d’une mère sage-femme et d’un père juriste, Docteur en Droit Public et diplômé de l’école des ponts et chaussé de Paris. Ses parents ont divorcé, elle avait à peine 7 ans. Elle perdit un frère tué lors des violences sous le régime de BOKASSA, ce qui incita son père à créer une association pour la protection des droits des victimes de dictature appelée Association des Parents d’Enfants Martyrisés.
DONDRA EDWIGE ZOE, petite a été scolarisée à l’école française de Bangui, centre où se retrouvaient tous les enfants des élites centrafricaines. Elle y resta jusqu’en classe de CM1, puis suivi son père et ses frères et sœurs en France en région Parisienne à Brunoy dans le 91. Après la classe de 6ème elle retourna en Centrafrique auprès de sa mère et regagna le lycée BOKASSA, actuel lycée des martyrs, jusqu’en Terminale. En 1985 son père de nouveau l’envoie en France chez son frère pour poursuivre ses études à l’Université Lyon 3 sur test à l’Institut des Etudes du Travail et de la Sécurité Sociale (IETSS). Après l’obtention de ses diplômes de premier et deuxième degré ainsi qu’une capacité en droit, elle rentra à l’Université Catholique de Lyon, où elle prépara une maîtrise et un DEA en droit international des droits de l’Homme avec une spécialité en droit international humanitaire. Après moult réflexions, elle prit la sage décision de rester en France, pour se consacrer à l’éducation de son fils.
Parallèlement, elle fréquentait les associations des femmes centrafricaines de Lyon qu’elle a finalement intégrée lors des élections au poste de chargée des affaires administratives et juridiques. Cette association étant affiliée à un collectif d’associations africaines le CAARRA (Collectif des Associations Africaines De la Région Rhône-Alpes), et fût élue coordinatrice de la cellule des femmes Africaines de Lyon crée avec le concours de la déléguée aux droits des femmes à Lyon.
Cette expérience en association lui a permis de rencontrer différentes personnalités, des femmes de la communauté africaine et des professionnels du social. Elle a fait émerger en elle une autre vocation, celle qui ne peut naître que lorsqu’on a en soi la fibre sociale (l’envie de devenir Assistante Sociale). Elle muri ce projet. Après son succès au concours elle rentre au département de Paris où elle travaille depuis dix ans en tant qu’Assistante Sociale ; par ailleurs, elle est membre de jury pour le diplôme d’Assistante Sociale depuis 4 ans.
D’où vous viens l’idée de créer une ONG ?
Une ONG est un projet qui me tient à cœur et que je nourris depuis des années. Au début des questionnements sur « comment puis-je faire de ma modeste place pour aider la Centrafrique mon pays d’origine que j’affectionne tant?». Je commençais déjà à réfléchir sur les thématiques, mais mon travail actuel et mes occupations familiales ont toujours été comme un obstacle. J’ai alors tout mis en suspens en me disant que je reprendrais le projet dans 5 ans. Puis les événements en Centrafrique ont précipité les choses.
Le 24 Mars 2013 la prise de pouvoir par la Seleka en Centrafrique qui devait nous soulager car nous souhaitons très fort le départ de l’ex-président Bozizé. Hélas, ce départ tant souhaité a basculé le pays dans un cauchemar. A partir de ce jour, j’ai pris la décision d’agir. J’informai une amie qui conquise à son tour, accepta. Le 23 avril 2013, l’ONG Femmes en Danger (FED) est née et les statuts ont été déposés à la préfecture.
Par Annick Dodien Vancouvert