PONT DE JACQUEVILLE 

Le pont de Jaqueville est enfin terminé. Son inauguration est prévue dans la dernière semaine du mois de mars. Mais des problèmes demeurent tout de même. 

Une longue file de véhicule. Tel est le décor ce samedi, à quelques centaines de mètres, à l’approche du BAC. Cet engin qui, depuis 1966, selon des sachants de la région, a toujours servi de liaison pour tous ceux qui désirent se rendre à Jaqueville. Mais bientôt, on ne parlera plus de ce bac. Car, il va disparaître définitivement au profit du nouveau pont, par la volonté des autorités ivoiriennes. «Le BAC ne va plus exister. Il sera envoyé à Grand-Lahou. Parce que le pont dévient obligatoire pour tous. Ce sera pour nous, un vieux souvenir. On n’y peut rien, c’est le développement», nous apprend un originaire de Jaqueville, employé sur le chantier. Qui informe par ailleurs que les travaux sont terminés. Et qu’il ne reste que quelques retouches ainsi que le bitumage de la voie traversant ledit pont qui ouvrira désormais Jaqueville au reste du monde. Et cela est d’autant plus vrai, eu égard à l’avancée des travaux. On y voit des hommes dévoués à la tâche et des engins qui répètent, par cadence des mouvements (aller et retour) sur un chantier long de plus 600 mètres. Ici, chacun est occupé à accomplir une tâche dans un délai précis. «Nous devons aller plus vite, pour tenir dans le temps. Parce que le pont doit être livré le 21 mars. Le chef de l’Etat y annoncé. Comprenez pourquoi nous essayons d’accélérer les choses», nous apprend, un chef d’ouvrier. Du côté des autorités administratives, tout est clair. Le pont sera livré à la date indiquée (21 mars prochain), à moins que le calendrier du chef de l’Etat en décide autrement. Mais toujours est-il, qu’avant la livraison du pont, la joie se lie dans le visage de tous. «On nous dit que le pont sera ouvert le 21 mars et que le chef de l’Etat viendra lui-même. Nous en sommes heureux. On attend le jour-J pour exprimer notre joie », confie Hermine K., une tenancière de buvette (maquis). Comme preuve de la visite imminente du chef de l’Etat, on y voyait ce samedi, des machines Caterpillars préparant des espaces devant abriter la cérémonie. Bien que le pont fasse partir d’un outil de développement pour cette localité, il y des soucis.

Le bac de Jacqueville

Le bac de Jacqueville

DES INQUIÉTUDES…

Les inquiétudes sont liées à deux faits. Premièrement, c’est le coût de passage ou péage. Car, le pont n’est pas gratuit. Chaque automobiliste qui doit se rendre à Jaqueville est soumis au paiement d’un droit passage. Vu que le pont, dès son inauguration, sera imposé à tous les automobilistes, comme passage obligé. Et dans le souci de rentabiliser les dépenses, le bac n’existera plus. Il sera envoyé du côté de Grand-Lahou. Deuxième souci relevé des riverains, c’est la menace de disparition des pinasses. «On ne sait pas ce qu’on deviendra demain. Parce que c’est notre source de revenus. On en sait on sera aussi interdit d’exercer ici », se souci Ben. D, responsable d’une petite embarcation qui lui procure quotidiennement la somme de 15 à 20.000, selon les jours.

HK

Source: Le Sursaut, lundi 9 mars 2015