Jeudi 28 octobre 2021, au Palais de la Présidentiel à Abidjan-Plateau, S.E.M. Alassane Ouattara, Président de la République de Côte d’Ivoire a reçu en audience le Premier Ministre Affi N’Guessan Pascal, Président du Front Populaire Ivoirien (FPI).

Le Président de la République avait à ses côtés le Ministre Fidèle Sarassoro, Directeur de Cabinet ; le Ministre Cissé Ibrahim Bacongo, Conseiller Spécial chargé des Affaires Politiques et le Chef de Cabinet, Claude Sahi.

Quant au Président du Front Populaire Ivoirien (FPI), il était accompagné de Christine Konan, Vice-Présidente, de Issiaka Sangaré, Secrétaire Général et porte-parole du parti et de Lia Gnan Ferdinand, Secrétaire national chargé de la Jeunesse du FPI.

Les deux hommes politiques ont parlé de la réconciliation nationale, de la paix et de la stabilité politique et sociale de la Côte d’Ivoire.

Pour vous les propos du Premier Ministre Pascal Affi N’Guessan, Président du Front Populaire Ivoirien (FPI), au sortir de l’audience avec le Président de la République. (La Rédaction)

« Évidemment, lorsqu’on rencontre le Président de la République, on parle des affaires de la République. Au nom de la délégation du Front Populaire Ivoirien, je voudrais dire merci au Président de la République de l’honneur qu’il fait de nous recevoir en audience. C’est une audience que nous avons sollicitée il y a plusieurs mois. Malheureusement, les conditions sanitaires n’ont pas permis au président de nous recevoir, à l’époque. Cela vient d’être fait, et nous en avons profité pour évoquer avec lui, les sujets d’intérêt national.

Vous savez bien qu’aujourd’hui, les sujets d’intérêt national tournent autour de la réconciliation nationale, la paix, la stabilité politique et sociale de notre pays. Nous avons plusieurs dossiers qui sont en suspend et qu’il faut solder, je dirai depuis une dizaine d’années, mais particulièrement, depuis les élections de 2020.

Vous avez vu, un certain nombre de frères et de sœurs ont fait l’objet d’arrestation, certains d’entre eux ont été libérés dont moi-même, mais quelques-uns sont encore en prison. Donc nous avons évoqué ce sujet avec le Président de la République.

Nous avons évoqué le sujet de quelques frères, quelques camarades fonctionnaires, qui ont été radiés. Comme il y a une jurisprudence qui vient d’être pratiquement éditée à travers l’intégration de certains hauts cadres qui étaient en exil, au Ghana, nous avons souhaité que le Président examine avec l’administration, le cas de tous ces camardes qui ont été radiés dans le cadre de la crise de 2010. S’ils ne peuvent pas être réintégrés, que des mesures de compensation leur permettent de se prendre en charge, de se réinsérer dans la vie économique et sociale.

Il y a la situation de quelques planteurs d’hévéa. Personnellement, j’ai été saisi du cas de la Safic, au niveau de Grand-Lahou, où près de 400 planteurs sont en contentieux avec une entreprise de la place sur un montant de près de 5 milliards FCFA. Ce dossier traine depuis plusieurs années. Ils m’ont expressément demandé d’évoquer ce sujet avec le chef de l’Etat. Ce qui a été fait. Je pense que dans les jours ou semaines à venir, le gouvernement du Premier ministre va se pencher sur ce dossier.

Puis, il y a les perspectives de 2025. Il ne faut pas attendre les derniers moments pour engager les discussions. Je crois que le Premier ministre va être instruit de manière à ce que le dialogue politique reprenne avec les partis politiques, pour que ce qui a été à l’origine des problèmes de 2020 puisse être discuté pour que nous puissions trouver un consensus largement longtemps, avant l’échéance de 2025, afin que 2025 permette à la Côte d’Ivoire de tourner la page des élections contestées ou des crises électorales, pour que ce soit une nouvelle ère qui s’ouvre pour notre pays.

Voilà en substance les principaux dossiers que nous avons évoqués avec le chef de l’Etat, tout en lui affirmant la position du Front Populaire Ivoirien, d’être un parti de proposition, un parti d’opposition responsable, constructif. Donc nous sommes pour la paix et pour la stabilité politique et sociale du pays, nous sommes toujours disponibles et le chef de l’Etat peut compter sur nous. »