Tel ou tel ami voudrait savoir pour qui je voterai en octobre 2020, si élection présidentielle il y a, et ma réponse est que je ne sais pas encore qui est candidat et qui ne l’est pas, d’une part ; d’autre part, je me demande comment on peut “suivre” une personne dont on ignore le projet de société pour la Côte d’Ivoire car ce qui importe au peuple, à mon avis, c’est de savoir ce que ceux et celles qui veulent le diriger se proposent d’apporter de différent, de nouveau ou de révolutionnaire par rapport à tout ce qu’il a connu et subi jusqu’ici.

En attendant que les candidats se déclarent, en attendant qu’ils exposent leur vision et en attendant qu’ils disent comment ils comptent mettre en œuvre cette vision, je voudrais leur faire connaître ce qui me tient à cœur :
1) Je suis favorable à ce qu’il y ait de nouveaux acteurs politiques, ce qui signifie, entre autres choses, que ces acteurs ne dirigeront pas la Côte d’Ivoire sous les ordres de la France, qu’ils fermeront le 43e BIMA et que la résidence présidentielle ne jouxtera plus celle de l’ambassadeur de France ;
2) Diminuer drastiquement les pouvoirs du Président de la République (PR) afin que ce dernier ne se comporte plus comme un monarque jupitérien qui décide seul de tout ;
3) Empêcher par une loi le PR, les députés, ministres, DG et PCA de se soigner et d’envoyer leur progéniture étudier à l’étranger ;
4) Baisser les salaires des grands commis de l’État –les personnes citées plus haut — car il n’est pas normal que des employés (les élus) deviennent du jour au lendemain propriétaires de plusieurs immeubles, terrains, voitures et villas pendant que l’employeur (le peuple) tire le diable par la queue ;
5) Donner l’assurance maladie à tout le monde ;
6) Permettre aux députés de contrôler vraiment l’action de l’exécutif ;
7) Arrêter le financement des pèlerinages religieux par l’État ;
8) Faciliter l’accès au crédit bancaire pour ceux qui veulent créer des entreprises ;
9) L’argent de l’État ne doit plus aller à des conneries comme les concours de beauté mais à des centres et laboratoires de recherche ;
10) Mécaniser l’agriculture pour rendre plus attrayant le métier d’agriculteur et freiner l’exode rural.

Jean-Claude DJEREKE