Mme Agnès LOROUGNON reçue en audience par la Première Dame Mme Simone Ehivet GBAGBO (Photo d’Archive)

Honorable Gnangbo Kacou et candidat à l’élection présidentielle de 2015,
cher frère ainé,

Permettez-moi de signifier mon admiration quant à votre initiative noble de marcher sur plusieurs kilomètres pour exiger la libération des prisonniers en Côte d’Ivoire et le retour de exilés. Toutes vos longues marches de protestations sont courageuses et salutaires !

Malheureusement, nous constatons avec préoccupation une absence de volonté du gouvernement ivoirien pour libérer les prisonniers politiques et d’opinion et continue d’accentuer ses moyens d’intimidation ; entraves aux liberté de manifestations, des arrestations des jeunes gens récemment etc..

Je pense que nos marches et les volontés des jeunes activistes affichées sur les réseaux sociaux sont bien mais sont à la limite criardes et importunes et rend désormais le combat presque vain!

Ainsi, en raison du manque total de stratégies politiques de l’opposition, Il y va également s’en dire qu’aujourd’hui qu’aucune perspective n’est envisageable pour le changement, et ne serait ni favorable, voire réelle si nous souhaitons donner une autre vision d’une Côte d’Ivoire à la population martyrisée et résignée à elle-même.

A ce stade, il me parait intéressant d’engager un processus de redynamisation de l’opposition et de déplacer la question en s’interrogeant sur les stratégies que l’opposition doit mettre en œuvre pour établir une véritable gestion de la crise post-électorale et solutionner le problème des prisonniers et tous les maux avec efficacité et pragmatisme.

En son temps, j’avais soutenu la participation de l’opposition aux élections législatives qui me paraissait une des diverses solutions pour l’opposition de participer aux différents débats à l’assemblée concernant par exemple le foncier rural qui reste encore une bombe à fragmentations dans nos régions respectives et autres lois, Mais, cela paraissait pour certains comme une concession faite à Ouattara et son gouvernement. C’est dommage !

Pour vous qui aviez été candidat à la Présidentielle, pour ma part, et sans aucune prétention, je pense qu’ en sus des manifestations de rue des jeunes gens, l’opposition doit jouer la carte de la politique de diplomatie avec des partenaires politiques à l’extérieur, faire appel à l’influence d’experts de la communication pour inhiber les actions de ce gouvernement au plan international. Aux grands maux, il faut y apporter des grandes solutions!

Sachez que la jeunesse ivoirienne attend de l’opposition et des politiques ivoiriens dans son ensemble des solutions viables et à long terme afin de laisser un héritage de valeur et une CÔTE D’IVOIRE apaisée à la génération à venir.

Sur ce, je voudrais vous souhaiter Honorable Gnangbo Kacou beaucoup de courage pour votre marche!

Dieu nous garde.
Agnès LOROUGNON