« Grand frère, un leader c’est beaucoup de retenue, de la sérénité et moins de bruits. »

Le “jeune-homme” m’a surpris désagréablement depuis l’épisode de sa démission de l’Assemblée Nationale. Son amateurisme politique ainsi que celui de ses principaux communicateurs (Franklyn Nyamsi et AFFOUSSY Bamba) est déconcertant. Un Guillaume Soro avec tout ce background politico-syndicaliste ne devrait pas tomber si bas dans une prolixité jouisseuse digne des jeunots auxquels nous avons légué la FESCI.

La ligne politique doit être rectiligne et le discours dépassionné, mûrement construit et les mots et images rigoureusement choisis pour atteindre l’objectif qui est la popularité. Les peuples n’aiment pas les loups, les violents et les arrogants….

La posture d’un opposant c’est la victimisation, l’indolence ou même la naïveté feinte.

La précipitation est symptomatique d’un manque d’assurance et de sérénité, les invectives verbales présagent une défaillance argumentative. Même la main dans le sac on peut toujours rebondir avec le recul de la sagesse. Soro, vous semblez n’avoir aucune stratégie politique objective pour l’heure, ce ne sont ni les jérémiades d’un déséquilibré comme Franklyn Niamsy ou les galimatias d’une AFFOUSSY à l’image ternie par son coup de force manqué à Cocody, qui vous tireraient vers le haut. Si vous êtes victimes d’une machination politique, à ce rythme vous risquez de vous noyer. On va tout vous coller sur le dos comme un idiot.

J’ai commencé à être sceptique quant à votre succès depuis plusieurs mois, vous avez passé votre temps à amuser la galerie au lieu de vous construire une image sereine et posée comme Charles Blé Goudé est en train de le faire.

Grand frère, un leader c’est beaucoup de retenue, de la sérénité et moins de bruits.

Vous prétendez avoir voulu tirer les vers du nez du sieur Perez là où vous auriez pu l’éconduire fermement. Mais vous avez pris la politique pour un jeu d’enfants. Non elle est plus sérieuse que tout ça, c’est un métier assis sur une éthique et une déontologie qu’il ne faut pas s’amuser à outrepasser. Le rapport de Ouattara aux différentes crises devrait vous servir d’école. Malgré les différences, lui il a réussi à garder la distance, le détachement et la hauteur…

Tel que le championnat se présente en Côte d’Ivoire il vous faut sortir des petitesses et vous entourer d’une équipe d’hommes et de femmes sérieux pour être à la hauteur. Aujourd’hui le grand challenger c’est le Pr Mamadou Koulibaly ; une ligne précise, des arguments clairs et limpides et une sérénité devant l’adversité…

Pour l’instant la meilleure porte de sortie est de jouer la carte de l’apaisement car vos ressorts me paraissent très précaires pour engager une bataille politique frontale.

Brahima YEO