Depuis Djeddah, en Arabie saoudite, l’Organisation de la Coopération Islamique (OCI) s’est insurgée contre la flambée de « violence anti-musulmane », délibérée, pensée et planifiée, qui embrase l’Inde, et particulièrement sa capitale New Delhi, devenue le théâtre de représailles islamophobes insoutenables.

Ses 57 Etats membres ont, en effet, exhorté jeudi le gouvernement ultra-nationaliste de Narendra Modi, dont chacun sait qu’il a du sang sur les mains, à y mettre un terme toutes affaires cessantes.

Le coup de semonce de l’OCI est intervenu alors que ce déchaînement de violence a atteint son paroxysme au cours de ces derniers jours, à l’aune d’un bilan macabre qui ne cesse de s’alourdir (plus 34 morts et près de 200 blessés) et de la hausse alarmante de profanations de mosquées. Cette soif de vengeance, qui anime des hindous ivres de haine, n’a plus de limites, et va jusqu’à lyncher à mort ou brûler vif des innocents, tels que Mohammad Zoubair, 37 ans, qui a survécu miraculeusement à son effroyable supplice, incendier des enceintes sacrées islamiques, mais aussi des maisons, des commerces et des écoles appartenant à des musulmans ou dirigés par eux.

« L’OCI condamne la montée de la violence alarmante à l’encontre des musulmans en Inde, qui a causé la mort de nombreuses personnes innocentes et blessé des centaines d’autres, ainsi que les incendies criminels et les actes de vandalisme visant des mosquées, ainsi que des propriétés de musulmans », s’indigne l’OCI dans son communiqué officiel, non sans avoir préalablement présenté ses condoléances les plus émues aux familles des victimes de ces « agressions odieuses ».

« L’OCI appelle les autorités indiennes à traduire en justice les instigateurs et les auteurs de ces actes de violence anti-musulmane, et à assurer la sûreté et la sécurité de tous ses citoyens musulmans et la protection des lieux saints islamiques à travers le pays », ont exigé les représentants des 57 Etats qui composent cette organisation intergouvernementale créée en 1969, dont la vocation première est de promouvoir la coopération dans les domaines économiques, sociaux, culturels et scientifiques, mais aussi de sauvegarder les lieux saints de l’islam et de soutenir le peuple palestinien.

SOURCE: OUMMA