Abel-Naki

Quatre années de violences, de brutalités, de tortures, de descente aux enfers du pays peuvent laisser penser que seuls la coercition et l’extrémisme peuvent permettre de combattre un régime autoritaire. Quelle que soit la valeur d’une telle option, une chose est certaine : en plaçant sa seule confiance dans les moyens coercitifs, l’on choisit le type même de lutte dans lequel les oppresseurs ont presque toujours la supériorité. Le Président Laurent Gbagbo, dont je suis l’un des jeunes disciples nous a appris, comme le rappelait justement Charles Blé Goudé, à convaincre nos adversaires plutôt qu’à les vaincre.
Le Cri-Panafricain rappelle par conséquent aux Ivoiriens que la voie du dialogue, des échanges, des contradictions politiques ne peuvent en aucun cas être considérées comme une tare ou une trahison. En Côte d’Ivoire, La France et l’Onu ont installé un régime qui fait de sa supériorité militaire, une variable d’ajustement politique. Conscient des innombrables destructions matérielles et des pertes en vies humaines qui ont atteint en Côte d’Ivoire un niveau insupportable, le Cri-Panafricain souhaite contraindre le gouvernement ivoirien à la table des négociations en renonçant définitivement à la violence politique. Conscients des craintes d’une majorité des Ivoiriens, Le Cri-Panafricain en Europe mènent avec d’autres depuis plusieurs années des actions significatives pour permettre à la Côte d’Ivoire digne et libre de supplanter la Côte d’Ivoire occupée, La Côte d’Ivoire soumise.
Je ne suis dupe de rien, Je n’ignore rien de la volonté du régime ivoirien qui, contraint à la négociation cherche en réalité à soumettre l’opposition sous prétexte de « faire la paix ». Mais fidèle aux valeurs prônées par le Président Laurent Gbagbo, je n’ai pas peur du dialogue politique. J’irai partout où je pourrai pour porter la contradiction au nom de nos valeurs.
Chers amis, n’ayez pas peur, n’ayons pas peur, parce que si l’opposition ivoirienne est en position de force, et elle ne peut l’être que sur le terrain politique, le gouvernement ivoirien sera contraint à des concessions qui iront au-delà de sa seule volonté.
Conscient de tous ces enjeux, je n’ai pas mené toutes ces actions, pendant toutes ces années pour aider le régime ivoirien à atteindre tous ses buts cachés. Je vais partout où on m’invite pour lui rappeler que nos exigences demeurent les mêmes. Et je suis ferme sur celles-ci. Faites-nous confiance, l’histoire démontrera que nous sommes dans le vrai. Je voudrais rassurer les uns et les autres que sur des questions fondamentales, sur nos valeurs, sur notre soutien au Président Laurent Gbagbo, sur sa libération et celle des prisonniers politiques, le retour des exilés, la souveraineté de la Côte d’Ivoire, il n’y a pas de compromis possible.
Je vous ai compris chers amis. J’ai compris vos craintes. Simplement, sortons des polémiques stériles, des débats sans fin entre nous. La Côte d’Ivoire n’est pas peuplée que de pro-Gbagbo. Alors que faisons-nous des autres Ivoiriens? Une guerre perpétuelle? Non, convainquons-les à nous rejoindre. Ne cherchons jamais à les vaincre. Je vous ai compris chers frères et sœurs. J’ai compris toutes vos inquiétudes. Rassurez-vous car ma seule idée est de montrer la voie à tous ceux qui croient en notre combat, celui du président Gbagbo. Ma seule stratégie c’est d’explorer à mon humble niveau toutes les voies qui pourraient sauver tout ou partie des objectifs des Ivoiriens, qui sont je le répète : la libération de tous les prisonniers politiques et la fin au cycle de violences et de représailles dans notre très cher pays.
L’histoire récente démontre la vulnérabilité de tous les régimes autoritaires, cette histoire révèle qu’ils peuvent s’effondrer en un temps très court. Ne résumons pas notre combat à la force, à la posture, à des dogmes qui ne bougent jamais. Regardons plutôt la dure réalité de nos concitoyens, leur souffrance est plus importante que nos questions d’égo.
S’asseoir, discuter avec nos adversaires à la table des négociations n’est certes pas la seule option à la restauration de la de la démocratie en Côte d’Ivoire. Mais pour le civil que je suis, pour le fidèle du Président Lurent Gbagbo que je resterai ad vitam aeternam, c’est le chemin le plus aisé à emprunter si nous souhaitons un jour sortir du cycle de violence et de vengeance qui conduit jour après jour notre chère Côte d’Ivoire dans les abîmes.
Que Dieu bénisse la Côte d’Ivoire !
La lutte doit continuer !

Fait à Paris, le 10 Juillet 2014
Par Abel NAKI
Président Fondateur du CRI-PANAFRICAIN

 ~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~

Réactions

Mounan Ziguehi Zola: C’est bien ! Que dieu te protège, nous te suivons et donc fais pas attention aux jaloux, être leaders c’est ça. C’est accepter les coups durs, les hypocrites, les torpilleurs etc…Mais tu devrais rester zen! Et toi même. Bonne continuation !

 Kaminar Djetchin: La seule chose que nous devons retenir c’est de ne pas trahir le combat que nous menons aujourd’hui celui du Président Laurent Gbagbo, le combat de la liberté et de la dignité de la Côte d’Ivoire. Celui qui trahir ce combat sera plus lâche, plus traites que ceux que nous combattons aujourd’hui ceux la même que la France et l’ONU ont installés dans notre pays et qui souille notre image. Nous devons montrer à cette France-là qui nous insulte tous les jours en nous traitant de pays pauvre sachant très bien que c’est elle qui nous maintien dans cette pauvreté. Ne regardons pas ce que nous possédons dans nos comptes en tuant nos parents mais plutôt ce que nos enfants et petits-enfants retiendront et recevront de notre combat car il est temps de dire à ces Européens et surtout à l’ONU qui n’est rien aujourd’hui qu’un organe qui déstabilise des pays Africain que trop c’est trop.

Yoro Binaud de Cregy : A te lire ce matin, tu viens d’apaiser mon inquiétude qui m’avait envahi depuis bientôt 3 jours. A la fin de la lecture je me suis senti fier et rassuré d’avoir retrouvé mon petit frère qui a choisi la voie de la liberté, de l’indépendance totale suivi de la souveraineté de son pays voir toute l’Afrique par la voie du dialogue, de la démocratie vraie, la confrontation des arguments et non des armes. Merci pour avoir compris que t interpellé sur certaines positions ou démarches de ta part ne sois pas bien compris par ceux qui ne comptent que sur ta vision de la lutte que nous espérons tous réussir ensemble main dans la main. Tu n’es pas sans ignorer que nous sommes dans une période sensible de notre lutte alors comme tu l’as si bien mentionné cherche toujours à convaincre que de vaincre sur ce QUE DIEU TE BENISSE ET T ACCOMPAGNE DANS TOUTES TES PRISES DE DECISION.

 Thierry Logoue : Ah holeh! Comme on dit chez nous. En tout cas c’est mon opinion perso, je pense que nous ne sommes pas encore aux négociations comme tu le fais croire. L’ennemi en face n’est pas du tout prêt à négocier mon frère, nos parents croupissent toujours en prison, ils font d’eux ce qu’ils veulent et je n’ai pas envie que tu subisses le même sort car ns n’avons pas 2 Abel Naki, on a qu’un seul, et c’est toi. C’est quand Ouattara se sent en difficulté qu’il libère quelques prisonniers, pour faire endormir l’opinion. C’est le moment de la mobilisation, des marches, de dénoncer la dictature Ouattara à travers le monde entier, chose que Affi n’est pas capable de faire. A-t-il vraiment besoin de nommer une centaine de personne pour combattre Ouattara? Non il suffit de remobiliser les gens, organiser les marches éclatées, il n’y a que ça qui peut faire reculer ce régime. Ouattara c’est un dragon, il a plusieurs têtes et Mamadou Coulibaly en fait partie. Tu es l’homme à abattre pourquoi c’est qui tient la diaspora. Qui aime bien châtie bien. A toi de jouer!

Raymond Boe : « Regardons plutôt la dure réalité de nos concitoyens, leur souffrance est plus importante que nos questions d’égo »  as-tu déclaré Camarade NAKI, et je suis d’accord avec toi. En effet, ce sont tous les Ivoiriens sans distinction politique qui souffrent de la nouvelle vie à eux imposée par le nouveau régime, avec au menu : insécurité, cherté de la vie, rattrapage ethnique, représailles sauvages, mensonges, indifférence, mépris, ingratitude…

Et tout cela, je le répète, ce sont tous les Ivoiriens, partisans ou non de la rébellion qui en souffrent. Alors question : Est-ce que les partisans des tenants du pouvoir sont d’accord que la lutte qui est en train d’être menée par les pro-Gbagbo est aussi en leur faveur ? Se rendent-ils compte qu’il ne s’agit pas du bien-être d’une ethnie quelconque, mais de tous les Ivoiriens ? Faut-il attendre que nos frères d’en face soient eux-aussi excédés par les crimes, les vols et agressions de toutes sorte, les abus, le manque de justice aux ordres… pour qu’ensemble nous nous levions comme un seul homme pour dire non à l’occupation, à la servitude et à l’humiliation quotidienne ?

Le régime croit que la Côte d’Ivoire ne devrait être « peuplée que par les “pro-Ouattara” »: c’est pour cela qu’elle ne fait aucune concession dans les discussions avec l’opposition. En effet, pour pouvoir avancer dans les discussions, il faut se mettre à la place de son adversaire: comment veulent-ils que leurs opposants s’accordent avec eux quand ils veulent que la page Gbagbo soit “définitivement tournée” (ce qui n’est pas du tout réaliste) ? J’ai retenu quelque chose de l’illustre Nelson Mandela: pour pouvoir convaincre son adversaire et même l’acquérir à sa cause, il faut éviter de le priver de ce qu’il a de plus cher : c’est pour cela que pendant tout son mandat et malgré la rébellion, SEM M. Laurent GBAGBO n’a jamais voulu qu’un leader politique soit contraint à être loin de ses partisans; d’où le retour d’exil d’Alassane Dramane Ouattara. Parce que « La Côte d’Ivoire n’est pas peuplée que de pro-Gbagbo ». Quand on aime son peuple, c’est de cette façon qu’il faut agir, et le régime actuel gagnerait à agir ainsi si M. ADO veut espérer avoir une côte de popularité pouvant rivaliser avec celle de GBAGBO.

Par ailleurs quelque chose demeure inquiétant pour moi : après le lynchage de K. K. Bertin pendant les législatives passées, il a déclaré qu’il constate que depuis le 11 septembre 2011 (si je ne me trompe pas de date) aucun parti politique ne peut accéder à la magistrature suprême en Côte d’Ivoire s’il n’a pas de branche armée. A vrai dire, je suis hanté par cette pertinente remarque qui m’attriste. En effet, ne s’agirait-il plus de convaincre les populations afin d’obtenir la majorité dans les urnes ? S’agira-t-il plutôt de museler le peuple ? Si k. K. B a raison, il sera difficile de retrouver la paix de façon durable en Côte d’Ivoire. Certainement.

Source: presse.ivorian.net