Il n’épargne pas Bédié

 banny -ouattara

L’ex-Premier ministre, Charles Konan Banny, est bien décidé à en découvre avec Alassane Ouattara à la prochaine élection présidentielle. Dans une interview accordée à Jeune Afrique et à paraître aujourd’hui lundi 15 juin 2015, il laisse clairement entendre qu’il n’est plus en odeur de sainteté avec le président de la République. Sur Rfi le dimanche 14 juin, la rédaction de Jeune Afrique en a donné un aperçu. On y apprend que la rupture entre les deux ex-gouverneurs de la Bceao est consommée. L’ancien président de la Commission dialogue, vérité et réconciliation(Cdvr) explique en effet, « pourquoi (il n’est) plus camarade avec Ouattara ». De ses explications, il ressort que le chef de l’État aime inscrire ses relations avec les autres dans un « rapport de domination ». Or, c’est connu, Banny n’est pas homme à être sous la domination de qui que ce soit. Par ailleurs, dans la même interview, l’ex-Premier ministre revient sur l’appel de Daoukro, qu’il juge inacceptable. Il y développe sûrement les raisons de son opposition à cet appel du président du Pdci à soutenir Alassane Ouattara. Cette interview de Banny tombe au moment où la coalition nationale pour le changement(Cnc), à laquelle il appartient, annonce des manifestations de rue les jours à venir. Au cours d’une conférence de presse tenue le week-end dernier, les leaders de cette coalition ont, en effet, décidé d’organiser des meetings : le premier est prévu le 20 juin 2015 à la place Ficgayo à Yopougon, le second, le 27 juin à l’espace In’challah à Koumassi et le dernier, le 8 juillet, à la place de la République au Plateau. Il s’agit pour Banny, Laurent Akoun, Mamadou Koulibaly, Bertin Kouadio Konan dit KKB et leurs camarades, de prendre l’opinion à té- moin de leurs revendications, à cinq mois de la présidentielle. Au nombre de ces réclamations de cette frange de l’opposition, on peut citer, entre autres, le refus de toute modification de l’article 35 de la Constitution, le rejet du code électoral dans sa mouture actuelle et la dissolution pure et simple de la Commission électorale indépendante (Cei).

A. NIADA

Source: Soir Info 6208 du lundi 15 juin 2015