Comme le dit l’adage, Les vainqueurs écrivent toujours l’histoire et les vaincus la racontent.

Aujourd’hui sans risque de se tromper on peut paraphraser cette idée en disant que LAURENT GBAGBO écrit l’histoire du 11 avril 2011 que ses adversaires raconteront demain.

Au début du mois de septembre 2002, le ministre d’État, feu EMILE BOGA DOUDOU reçoit à son bureau, deux officiers supérieurs de l’armée Burkinabé. Ceux-ci avec des documents à l’appui, informent le ministre de la préparation d’un coup d’État contre le régime de LAURENT GBAGBO depuis le BURKINA FASO. Ils racontent dans les moindres détails, le déroulement de l’attaque et les personnes à éliminer physiquement. Muni de ces documents, le ministre d’État, BOGA DOUDOU part à Paris et rencontre le Président français, JACQUES CHIRAC. Ce dernier fait appeler DJIBRIL BASSOLE, présent à Paris, pour mettre fin à l’hébergement des conspirateurs, sur le sol Burkinabé. DJIBRIL BASSOLE nie tous les faits.

BOGA DOUDOU EMILE, rentre à Abidjan le 17 septembre 2002. Le président LAURENT GBAGBO est en Italie. Dans la nuit du 18 au 19 septembre 2002, les conspirateurs protégés par BLAISE COMPAORE donnent l’assaut depuis la partie septentrionale jusqu’au Sud du pays. Des attaques d’une rare intensité contre les bases militaires, de police et certaines institutions sont entendues. C’est le début de la rébellion armée.

En 2003, les belligérants partent en négociation à LINAS Marcoussis et à Kleber.

En 2005, sous la houlette de la France le RHDP est créé à Paris contre le Président LAURENT GBAGBO.

En 2007, l’ex président Burkinabé, BLAISE COMPAORE, dans une interview au journal Français, LE FIGARO déclare : ” LAURENT GBAGBO finira sa vie politique au fond d’un cachot à la CPI.” Il levait ainsi en réalité le lièvre sur le complot en préparation contre LAURENT GBAGBO.

En 2010, dans des conditions qu’elle savait pourtant exécrables avec une rébellion non désarmée, la France amène LAURENT GBAGBOà organiser l’élection présidentielle d’octobre.

Le 11 avril 2011, après une crise post-électorale, LAURENT GBAGBO, pourtant proclamé élu président de la Côte d’Ivoire par le conseil constitutionnel le 03 décembre 2010, est arrêté aux environs de 13 heures.

Le 11 Avril 2011 consacrait ainsi la fin d’une confrontation militaire entre le parti des démocrates et celui de l’ordre ancien (parti unique, pensée unique).

Cette confrontation s’est soldée par la perte du pouvoir des démocrates et soumis ceux-ci au régime de restriction de ses libertés.

Était-ce là, la fin de la guerre ? Non, c’était plutôt la fin d’une bataille dont l’histoire a été frauduleusement écrite par les medias des vainqueurs du moment. Les événements sont présentés sous un jour pas très conforme à la réalité. LAURENT GBAGBO est présenté comme un immoral, un sanguinaire.

Pourtant GBAGBO LAURENT leur demandait de passer à la phase civile après la bataille militaire.

Ils lui ont opposé une fin de non-recevoir et le traduisirent devant la cour pénale internationale comme l’avait indiqué l’ex président Burkinabé BLAISE COMPAORE.

L’autre phase de la guerre, comme ils l’espéraient à la Nuremberg n’a pas eu lieu, faute de combattants. Comme arsenal de guerre, ils ont réuni 82 témoins dont certains ne savaient même pas de quoi il était question. Quand d’autres confondaient accusés et accusateurs. Ils sont devenus pour beaucoup d’entre eux, des témoins hostiles. Ce n’était pas la faute de ces témoins, puisque les preuves elles-mêmes provenaient pour l’essentiel des coupures de journaux du RDR et des propagandes mensongères savamment orchestrées par des ONG aux ordres des parrains.

Les juges de la première instance n’avaient plus de doutes sur l’innocence des prévenus. Ils ne pouvaient que libérer purement et simplement acquitter LAURENT GBAGBO.

On aurait pu s’arrêter là si l’on considère que la guerre est composée de deux phases. La phase militaire et la phase juridique. Généralement le vainqueur a les moyens juridiques pour réduire le vaincu à l’état de vestige. C’était donc leur objectif principal. Que la CPI étant d’émanation onusienne allait traduire dans les faits, les idées chères à OUATTARA et BLAISE COMPAORE, à savoir qu’une chambre de 10 m2 à la prison de Schevningen se transformerait en caveau éternel pour le WOODY DE MAMA.

Mais le 15 janvier 2019, le juge italien, CUNNO TAFFUSER, a estimé que l’habit de crime contre l’humanité était trop grand et de taille pompeusement démesurée pour cet humaniste nommé LAURENT GBAGBO, porteur d’espoir de tout un continent. Sans avoir entendu ses témoins. LAURENT GBAGBO est donc acquitté, blanchi.

Ils ont échoué et ils veulent malgré cet échec jouer une prolongation injustifiée, c’est à dire demander à la CPI de confiner, priver de liberté à un acquitté. Parce qu’ils rechignent à la compétition électorale.

Celui qui a gagné la phase juridique a donc remporté le vrai gain. C’est-à-dire qu’il a été blanchi, lavé de tout soupçon de crimes contre l’humanité, innocenté. Les idées pour lesquelles il se battait sont également anoblies. Elles rentrent donc dans le champs des normes contrairement aux estampilles (fascistes, tyranniques. .) dont elles étaient affublées. LAURENT GBAGBO est le vrai vainqueur. Devant les tribunaux, il a pesé dans l’histoire et sa vision a triomphé.

Il faut donc le laisser regagner sa patrie en arrêtant cette homélie du ridicule.

Oui laissez le vrai vainqueur entrer chez lui, sur sa terre natale afin s’achever l’histoire de la refondation.

Par Gilles Christ DJEDJE