Jusqu’ici, ils n’ont rien fait d’autre que cela parce que c’est tout ce qu’ils savent faire: s’immiscer de manière intempestive, indécente et grossière dans les affaires des autres. En 2010, ils avaient forcé Youssouf Bakayoko à proclamer des résultats provisoires hors délai dans le QG de Dramane Ouattara avant de donner trois jours au président Laurent Gbagbo pour quitter le pouvoir. Ils bombardèrent ensuite la résidence du chef de l’État, blessant et tuant de nombreux Ivoiriens. La finalité de cette sauvagerie : installer à la tête de l’État ivoirien des incultes et des incompétents qui, en retour, leur donneraient carte blanche pour faire ce que bon leur semble. Ils viennent de récidiver avec la République démocratique du Congo (RDC) qui, à juste titre, n’avait pas jugé nécessaire de faire appel à eux pour le financement et l’observation de sa dernière présidentielle. Or cette ingérence d ns ce qui ne les concerne pas ne les pas rendus plus riches, ni plus respectables, que l’Allemagne qui, elle, préfère compter sur ses propres forces, travailler dur au lieu de vivre aux crochets des Africains en volant leurs richesses. Au contraire, leur pays est très mal en point avec l’augmentation du déficit budgétaire, la paupérisation des classes moyennes et la hausse du chômage pendant que l’oligarchie (une petite minorité) se la coule douce. C’est cette injustice sociale qui a jeté les Gilets jaunes dans la rue depuis 8 semaines. Cela ne préoccupe guère Jean-Yves Le Drian et les autres donneurs de leçons qui n’ont pas encore pris toute la mesure de ce mouvement qui risque de déboucher sur une révolution qui pourrait les emporter tous comme en 1789. La seule chose qui semble les préoccuper, en ce moment, c’est de savoir qui est sorti vainqueur de l’élection du 30 décembre 2018 en RDC. Mais ce qui se passe dans ce sous-continent les préoccupe-t-il parce qu’ils aiment les Congolais ? Non car ces barbares et cupides ne nous ont jamais aimés. Sinon, ils n’érigeraient pas des barricades à l’entrée de leur pays. Ce qu’ils aiment, et il est heureux que beaucoup d’Africains aient fini par le comprendre, ce sont nos matières premières.

Après avoir été incapables de juguler la violence en République centrafricaine, ils se sont plaints, il n’y a pas longtemps, du formidable travail que la Russie de Poutine est en train de faire dans ce pays de l’Afrique centrale où ils se sont contentés, pendant cinq décennies, de violer des mineurs, piller les ressources naturelles et soutenir un groupe contre un autre. Tous ces faits conduisent à douter de plus en plus de l’humanisme, du respect des droits de l’homme et de la démocratie dont ils aiment se targuer et se gargariser.

Si Le Drian et consorts s’occupent de leurs oignons, s’ils laissent les Africains tranquilles, ça fait quoi ? Ont-ils déjà apporté des solutions aux revendications des Gilets jaunes ? Bref, ont-ils fini de rendre les Français heureux ? Selon un de leurs dictons, « la charité bien ordonnée commence par soi-même ». Les Africains n’ont pas besoin de charité. Ce qu’ils veulent, c’est la liberté et ils travaillent à affronter bientôt ceux qui ne veulent pas les voir libres. D’ailleurs, hormis quelques larbins et Nègres de maison comme Macky Sall, Dramane Ouattara, Sassou N’Guesso, Mahamadou Issoufou et Boubacar Keïta, ils ont commencé à s’intéresser à d’autres espaces que l’Hexagone. Ils désirent voir autre chose que cette France “fouteuse de trouble et de merde” en Afrique francophone depuis 1960.

Jean-Claude DJEREKE