Un hôpital public dénoncé

Un Adjudant de police sauvagement agressé à Abidjan-Yopougon 

Il y a eu plus de peur que de mal au domicile de l’Adjudant de Police Séri A. le jeudi 1er Septembre 2022. L’homme en tenue a, en effet, échappé de justesse à une mort atroce, au regard des blessures visible sur son corps, actuellement couvert de plusieurs points de sutures, aussi bien au dos que sur un de ses tibias. Il a été sauvé grâce à la promptitude de son épouse, Pépé G. Laurence, et leurs enfants, qui l’ont conduit aussitôt dans le centre de santé le plus proche, avant leur admission à la PMI.

Le Policier, qui a repris du service il y a peu suite à un repos médical de plusieurs semaines, s’apprêtait à quitter son domicile, au quartier SIDECI, situé en bordure de la voie triomphale de Yopougon, à quelques encablures du Palais de Justice, au lieu dit ‘’cabine bleue’’, à 05 heures pour se rendre au travail. Rencontré ce jour-même chez lui après les soins, ce père de famille bien connu dans le milieu Bhété de la Commune pour sa générosité et son enthousiasme légendaires, a raconté sa mésaventure : ‘’Vers 5 h du matin, je suis sorti pour ouvrir l’eau afin de me laver et aller au travail. C’est au moment où j’étais abaissé, avec la lampe de mon téléphone allumée, que deux jeunes gens, certainement cachés dans la pénombre et qui m’observaient, sont arrivés et m’ont aussitôt asséné un violant coup de machette au dos, avant de me réclamer mon téléphone. J’ai alors jeté ce téléphone afin de les éloigner, puis je suis rentré dans la maison en criant. Ce qui a réveillé ma famille, et mon épouse et les des pupilles m’ont conduit à AGEFOSSYN, plus proche de la maison. C’est de là qu’on nous a donné un bulletin pour nous rendre à la PMI, parce qu’ils n’avaient certainement pas le plateau technique nécessaire’’, a-t-il expliqué. ‘’Je ne comprends pas ce qui se passe dans les hôpitaux publics, alors qu’on nous dit chaque jour que ce sont les lieux les plus indiqués pour les soins moins chers. Mon mari a sa carte de l’Assurance Maladie Universelle, il a sa carte de l’Assurance de la Police, mais malgré cela, on nous exigé la somme de 75 000 F Cfa avant de le toucher. Heureusement que nous avions de l’argent sur nous. Nous avons payé et ils nous ont ensuite donné une ordonnance que nous avons payée à hauteur de 10 600 F. Franchement, ça me dépasse’’, a renchéri l’épouse Pépé G. Laurence encore sous le choc, en présence d’une famille médusée qui s’interroge.

Notons qu’un fumoir à ciel ouvert, bien connu de tous dans les environs du ‘’terminus 40’’, est situé dans la zone du carrefour dit ‘’carrefour expresse’’, haut lieu de prostitution.  Des sentinelles y sont assis, souvent tard dans la nuit et au petit matin, qui avertissent leurs complices de dealers et autres proxénètes à l’intérieur de l’arrivée de personnes qu’elles jugent ‘’suspectes’’.

Laurent Nahounou
laurentmadoun@gmail.com