Le combat contre l’ennemi invisible qu’est la COVID-19 exige l’implication de tous et une solidarité sans ambiguïté

BRAZZAVILLE, Congo, 28 juin 2020/ — Le 18 mai 2020, le Congo amorçait, dans le cadre de la gestion de la pandémie à Covid-19, le processus de déconfinement progressif et par paliers. Ce 23 juin 2020, ce processus vient d’entrer dans sa deuxième phase ou deuxième palier. Introduisant son propos lors de la communication annonçant cet évènement, le Premier Ministre, au nom du Président de la République déclarait: « Le 16 mai 2020, j’avais eu l’honneur de vous présenter le premier palier du déconfinement progressif, entré en vigueur depuis le 18 mai 2020. Aujourd’hui, la même mission m’est confiée de vous dévoiler le deuxième palier du déconfinement dicté par l’évolution de la pandémie et ses conséquences économiques et sociales ».

Ce passage au second palier correspond, dans la pratique, à une série d’allègements:  l’allègement du couvre-feu (de 22 heures à 5 heures du matin), la réouverture des bars et restaurants, des hôtels et autres lieux d’hébergement collectif, des lieux de culte, des vols commerciaux entre Brazzaville et Pointe-Noire et sur l’ensemble du territoire national ;  la reprise des sports individuels de compétition sans public de plus de 50 personnes, des autres modes de transport des voyageurs sur l’ensemble du territoire national.

Le bureau de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) au Congo qui, depuis les premières heures de la pandémie, accompagne les efforts du pays dans la gestion de la pandémie, a acté cet évènement et l’a apprécié à sa juste valeur. Pour l’OMS, ce fait résultant d’une évaluation de l’évolution de la situation met en évidence un pragmatisme résilient. Elle poursuivra d’apporter son appui stratégique et opérationnel aux directions départementales des soins et services de santé, non pas seulement pour lutter contre la pandémie, mais également pour contribuer à la continuité des soins et services et à l’autonomisation des districts sanitaires.

C’est dans cette optique que l’OMS a déployé des équipes dans les départements. La mission de ces équipes ne se limite pas aux actions de lutte contre la pandémie, mais s’inscrit également dans le cadre de la mise en œuvre de la stratégie opérationnelle de l’OMS Congo. Celle-ci est orientée essentiellement dans la revitalisation des districts sanitaires, une des priorités du plan national de développement sanitaire et, sans aucun doute, un véritable levier au développement du système national de santé au Congo.

Pour mener à bien cette action, l’OMS qui assure également le rôle de Chef de file des partenaires techniques et financiers de la santé au Congo, ne cesse de mobiliser ces derniers pour accompagner efficacement le pays dans sa marche vers la couverture sanitaire universelle. Cela implique un investissement, tant sur le plan des ressources humaines, logistiques que financières.

Or, comme l’a souligné le Premier Ministre, « à l’évidence, la Covid-19 a déjà fait payer un lourd tribut à l’économie nationale et à notre société. Comme nous le constatons, tous les secteurs formels de l’économie sont fortement touchés par les effets désastreux de la Covid-19, mais pas seulement, car le secteur informel, lui aussi, a été lourdement précarisé par la pandémie et par le confinement ». Cette situation explique le paramètre socio-économique qui a motivé le passage au second palier du processus de déconfinement progressif.

Pour l’OMS, le passage au second palier du déconfinement représente un moment historique important dans le processus du combat engagé contre l’ennemi invisible : la Covid-19. En effet, il s’agit là d’un seuil éminemment crucial d’une ère déterminante dans la gestion de la pandémie qui va nécessiter une vigilance et une responsabilité communautaire accrue, particulièrement dans le cadre du respect des gestes barrières et autres mesures encore en vigueur, pour se protéger et protéger les autres contre cette maladie.

Le combat contre l’ennemi invisible qu’est la COVID-19 exige l’implication de tous et une solidarité sans ambiguïté. Les populations congolaises, progressivement, prennent conscience de cette réalité. A ce sujet, le Premier Ministre dans communication indiquait. « Au regard de toutes ces données, nous avons obtenu, dans le cadre de la riposte nationale, des résultats encourageants, appréciés par les experts. Nous devons ces résultats également à la prise de conscience grandissante des populations, que je salue ici, exprimée à travers, d’une part, le respect des mesures barrières, en particulier le port obligatoire et conforme du masque, d’autre part, leur adhésion au dépistage et à la prise en charge médicale », a dit le Premier Ministre, tout en insistant sur le fait que la pandémie est toujours menaçante est encore présente, et appelant à ne pas baisser la garde.

Le deuxième palier exigera certainement de placer un accent particulier sur un certain nombre de protocoles qui réguleront davantage les domaines fondamentaux, tels que le maintien de la distanciation physique, le respect des gestes barrières, le port du masque, la prévention de l’infection et l’information et la communication.

SOURCE
WHO Regional Office for Africa