C’est le come-back vers les églises traditionnelles après une série de déceptions dans le grand deal politico-religieux du pays. Des jeunes congolais reviennent à des bons sentiments rationnels après avoir tenté leur chance dans la franc-maçonnerie où on leur promettait réussite professionnelle, financière et pouvoir. « C’était du pur bluff, une aventure que je regrette amèrement » déclare Fabrice, un jeune de Poto Poto.
Armand B, vient juste de fêter ses 28 ans dans une ambiance différente de celle de ses 27ans. C’est dans une cellule de prière qu’il a partagé ses moments avec ses nouveaux frères et sœurs en Christ.
Il y a quatre ans, capté par son DRH, il faisait ses premiers pas dans la Grande Loge du Congo dont le maître n’est entre autre que le chef de l’État. Attiré par les promesses d’une réussite facile et surtout d’une promotion professionnelle, Armand B était devenu plus maçon que le ministre Émile Ouosso.
Ses amis d’enfance étaient devenus ses ennemis et choisissait ses amitiés dans le cercle du pouvoir. Sa propre famille n’était plus la bienvenue chez lui et sa vie se résumait qu’à son épouse qu’il aussi entraîné dans la secte.
Quatre ans plus tard, Armand B, a couru en catastrophe vers une cellule de prière animée par le frère Hermann, connu pour sa spiritualité poussée. Depuis, toute a cellule prie pour le protéger de ses anciens frères de lumière.
De ses témoignages, on peut déduire que la Loge lui aurait exigé de sacrifier deux membres importants de sa famille pour jouir d’une promotion professionnelle. En outre, son parrain lorgnait ses fesses en mode homosexualité.
N’ayant remarqué aucun changement positif dans sa vie et carrière professionnelle, mais bien au contraire une destruction de son environnement social, Armand B a préféré prendre la tangente et se réinsérer dans sa vie d’avant.
Selon lui, il n’est pas le seul à avoir ouvert les yeux et quitté la Franc-maçonnerie. De centaines de jeunes comme lui se sont affranchis de ce qu’ils qualifient aujourd’hui d’une entreprise institutionnalisée de la sorcellerie.
Au Congo, la promotion professionnelle et politique a été assujettie à son appartenance à la Grande Loge du Congo, et nombreux sont les jeunes qui se sont laissés séduire. Si certains se sont résignés devant le fait accompli, d’autres par contre ont reculé au détriment du gain facile. Isis Tangui