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Au cours d’une conférence de presse commune avec le Premier ministre britannique, Barack Obama a exhorté le Vieux continent à tout faire pour mieux intégrer ses populations musulmanes.
Après la controverse qu’a provoqué son absence à Paris aux côtés de François Hollande et des chefs d’Etats mobilisés dimanche dernier, Barack Obama a promis vendredi que les Etats-Unis et le Royaume-Uni aideraient la France pour que justice soit rendue après les attentats qui ont ensanglanté la capitale la semaine dernière.
« Je sais que David [Cameron] se joint à moi lorsque je dis que nous continuerons à faire tout ce qui est en notre pouvoir pour aider la France à rendre justice et que nos pays travailleront ensemble sans anicroches pour empêcher des attentats et démanteler ces réseaux terroristes », a déclaré le président américain lors d’une conférence de presse commune avec le Premier ministre britannique David Cameron à la Maison Blanche. Principal sujet de leur entretien : le terrorisme et la menace qu’il représente.
« Après les violentes attaques à Paris et les informations en provenance de Belgique , nous continuons à nous dresser sans équivoque [contre le terrorisme] , pas seulement avec nos amis et alliés français, mais aussi avec l’ensemble de nos partenaires qui affrontent ce fléau », a relevé Barack Obama, pour qui les récents attentats qui ont frappé Paris « mettent en lumière la façon dont les groupes terroristes comme Al-Qaïda et l’Etat islamique tentent activement d’inspirer et de prêter assistance à des personnes dans nos pays pour mener des attentats ». En conséquence, les deux pays ont assuré qu’ils travailleraient ensemble en direction des jeunes notamment, pour mettre en place diverses stratégies destinées à « contrer l’extrémisme violent qui radicalise, recrute et mobilise les gens ».
De son côté, David Cameron a estimé qu’il fallait « renforcer la police et la sécurité », tout en admettant qu’il s’agirait d’une « lutte longue, patiente et difficile ».
Un soutien sans faille, mais…
A l’issue de ces preuves de soutien, Barack Obama a néanmoins appelé l’Europe a essayer de mieux intégrer sa communauté musulmane, n’hésitant pas à comparer les situations française et américaine : « Notre principal avantage est que notre population musulmane n’a pas de problème à se sentir américaine. […] Il y a certaines parties de l’Europe où ce n’est pas le cas. Et c’est probablement le plus gros danger auquel l’Europe doit faire face », a-t-il estimé, ajoutant que la force n’était pas la seule réponse à ces problèmes d’intégration.