Lettre posthume à Dessou Koukougnon Loic Roger, ex-journaliste au nouveau navire

loic-rogerGrande est ma douleur. Parce que toi, Dessou Koukougnon Loïc Roger que nous pleurons, tu es mon frère et mon fils.

Ton papa (feu Katoua Dessou Etienne) et mon papa (feu Katoua Sahiri Jean) sont nés de même père et de même mère. Grande est ma douleur.

Au-delà de ce lien de parenté toute évidente, je t’ai inscrit au collège de Béoumi où j’enseignais (professeur de français), et j’ai été ton tuteur durant toute cette période, avant ma mutation au lycée de Man. Tu es mon frère et mon fils, même si ce communiqué de tes obsèques ne fait pas mention de mon nom. Grande est ma douleur.

A mon dernier séjour au pays en 2002, nous avons été très heureux de nous retrouver, plus de 20 ans plus tard. Depuis lors, je n’ai plus eu de tes contacts jusqu’à ce que j’apprenne, avec beaucoup de peine, que tu étais malade et que tu as succombé à cette maladie, le dimanche 22 février 2015 à Abidjan, sans que j’aie pu hélas ! Rien faire. Grande est ma douleur.

J’ai peine à imaginer que tu t’en es allé, à jamais à Zidogbabré, avec tes rêves et tes audaces, dans la fleur de l’âge, et qu’on n’en entendra plus jamais tes rires et qu’on ne lira plus tes écrits. Mais, que peut-on y faire ? C’est la dure réalité de notre existence. Grande est ma douleur.

Actuellement interdit de séjour dans mon propre pays, (comme me l’a confirmé un ami du régime au pouvoir), je ne pourrai pas être présent à Kakrédou, à tes obsèques, le 25 avril 2015, comme ce fut le cas pour mon père, il y a deux ans. Grande est ma douleur.

Chers parents et amis, je regrette de ne pouvoir être parmi vous en ces moments si tristes. Grande est ma douleur. Toutefois, soyez assurés que je suis de tout cœur et en esprit avec vous.

Repose en paix, mon cher Roger.

Léandre Sahiri