kita

La résidence officielle du préfet de Kita, Siné Dembélé, une bâtisse héritée de la colonisation française, est aujourd’hui en piteux état. Jusqu’ici, les nombreux appels à la rénovation de ce bâtiment vieux de 134 ans n’ont pas reçu d’écho.

L’hivernage en cours n’arrange rien à la situation déplorable du lieu. Dès que les orages s’annoncent, le préfet et sa famille scrutent l’horizon avec beaucoup d’anxiété car la maison menace de s’effondrer. Les murs sont fissurés à plusieurs endroits et la toiture laisse passer l’eau de pluie.

Après chaque ondée, tous les membres de la famille de l’administrateur sont mobilisés pour épauler le gardien à refouler l’eau du salon, des chambres à coucher et des couloirs du local.

La semaine dernière, notre équipe de reportage a assisté à cette épreuve à laquelle sont astreints le chef de l’exécutif local et les siens.

La bâtisse abrite à la fois la résidence du préfet et l’hôtel de ville de Kita et tous ses services qui occupent le rez-de-chaussée. Visiblement, le maire et ses administrés n’ont cure du calvaire des locataires du premier étage.

Pourtant le cercle de Kita en est à son 103è préfet. Cette circonscription fut le 3è poste de l’administration coloniale créé en 1881 après ceux de Médine et Bafoulabé. Le cercle a été administré par 85 administrateurs coloniaux, dont 23 militaires et 16 administrateurs civils.

Le premier commandant au lendemain de l’indépendance de notre pays en 1960 fut Amadou Sow qui gouverna du 10 juin 1959 au 30 avril 1963. Le cercle de Kita comprend 8 ex-arrondissements et 33 communes.

Envoyés spéciaux, M. COULIBALY et A. SISSOKO

Source : L’Essor