« J’ai répondu à l’appel du Président Ouattara »
(La Matinée, 18 – 20 mai 2013) – De retour en Côte d’Ivoire après 12 années d’exil, Drigoné Bi Faya est convaincu que la construction de la Côte d’Ivoire nouvelle est possible avec le Président Alassane Ouattara. A cœur ouvert, l’ancien No.2 de Charles Blé Goudé à la Fesci (Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire) parle à La Matinale.
Quelles sont les raisons de votre retour en Côte d’Ivoire ?
Les raisons qui m’ont poussé à revenir au pays sont simples. Dans un premier temps, la Côte d’Ivoire nous appartient à tous. C’est ici que je suis né. J’ai donc décidé de rentrer parce que j’ai estimé que les conditions étaient réunies pour que je puisse venir. Aussi, n’oublions pas que la Côte d’Ivoire a connu une grave crise postélectorale. Le concours de tous à sa reconstruction est important. Il y a un président de la République qui a été élu. Et je pense que deux (02) ans après, il y a de l’accalmie au pays. Le Président Alassane Ouattara a lancé maintes fois des appels au retour des exilés. Moi, j’ai saisi la main tendue du président de la République pour rentrer et prendre ma place dans le processus de réconciliation de la Côte d’Ivoire et aussi dans le jeu politique ivoirien.
Depuis quand et comment vous êtes-vous retrouvé en exil ?
Je me suis retrouvé en exil depuis septembre 2001 suite à une crise interne à la Fesci. En ce temps, des gens avaient souhaité que la Fesci soit mise à la disposition du FPI (NDLR : Front populaire ivoirien). Chose que nous avons refusée. Et c’est comme ça que certains parmi nous, ont été assassinés. Nous autres avons trouvé notre salut en quittant le pays. A cette époque, j’étais le N° 2 de la Fesci sous Blé Goudé.
Quel constat avez-vous fait dès votre retour à Abidjan, après 12 années d’exil ?
Pour nous qui venons de l’Europe, il faut dire qu’après 2 années de pouvoir, le bilan du Président Alassane Ouattara est positif. Mais c’est une œuvre humaine. Toute œuvre humaine n’est pas forcément parfaite. Mais je pense quand même qu’il y a la volonté politique de mener la Côte d’Ivoire sous de meilleurs horizons. Nous voyons actuellement qu’Abidjan est en chantier. La sécurité est revenue. C’est vrai, il y a des efforts à faire mais il faut encourager le président de la République pour ses efforts à rendre le pays stable et prospère. Je prends le cas de l’université de Cocody que j’ai fréquentée. Aujourd’hui, l’université est devenue un joyau architectural. J’estime que c’est un gros cadeau pour les étudiants. J’y ai fait un tour et ça m’a donné l’envie de reprendre les cours là-bas. Je pense qu’il faut encourager le Président Alassane Ouattara à travailler pour les Ivoiriens. Parce que, souvent, quand le pays est en chantier, on n’a pas une vision claire et nette des choses. Je pense que c’est lorsque tous les chantiers seront achevés que les Ivoiriens pourront mieux apprécier le travail du président de la République. Certains se plaignent des embouteillages, mais je voudrais leur dire que même en Europe, lorsque des travaux sont en cours, il y a forcément des embouteillages. A mon arrivée, j’ai été agréablement surpris dès l’aéroport Félix Houphouët-Boigny. J’ai même pris la peine de circuler dans tous les quartiers d’Abidjan, et je vois qu’il y a de grands travaux qui sont en cours. Je pense qu’on peut développer notre pays dans nos différences. On peut être du FPI, du PDCI ou du RDR et penser au développement de notre pays. Et moi, je pense que la Côte d’Ivoire nouvelle est possible avec le Président Alassane Ouattara.
En tant qu’ancien exilé, quel appel pouvez-vous lancer à l’endroit de tous les exilés pro-Gbagbo qui hésitent encore à rentrer au pays ?
Je leur demande tout simplement de rentrer en Côte d’Ivoire. Il ne faut pas qu’ils hésitent. Parce que, même ceux qui sont en prison, je dis que c’est un peu pour leur propre sécurité. Le Président Ouattara sait ce qu’il fait. Je pense qu’au moment opportun, son cœur va parler. Je souhaite que tous ceux qui sont encore en exil, acceptent la main tendue du président de la République. Pour avoir passé 12 ans hors de la Côte d’Ivoire, je sais ce qu’est l’exil. L’exil n’est pas du tout facile. On sait quand on va, mais on ne sait pas souvent quand on reviendra. Donc je les exhorte à rentrer au pays. Tout est possible en rentrant au pays et en discutant avec les autorités. Il ne faudrait pas donner l’impression que quand on est à l’extérieur, on a la force. La force se trouve aujourd’hui à l’intérieur et avec le Président Alassane Ouattara. C’est un père de famille pour tous les Ivoiriens. Il n’y a pas de place pour la haine dans son cœur. Je pense qu’il faut accepter sa main tendue et rentrer au pays.
Franck ETTIEN
Le FPI, un parti sanguinaire
Le FPI est un parti sanguinaire qui n’accepte aucune contradiction et qui est prêt à tuer tous ceux qui osent s’opposer à lui. Même ceux qui sont supposés être l’espoir de demain n’ont pas échappé à cette folie meurtrière de ce parti socialiste (sic ?). Dans sa volonté de caporaliser la Fesci, de l’inféoder, il n’a pas hésité à décapiter les responsables les plus intègres de ce syndicat estudiantin dans lequel se reconnaissaient la quasi-totalité des étudiants et qui était leur espoir de voir aboutir leurs revendications. Pire encore, c’est la Fesci elle-même qui était chargée de faire le tri, et de liquider ses propres militants. Bien sûr avec la bénédiction du chef des refondateurs lui-même, Laurent Gbagbo et de son épouse Simone Gbagbo. Fréquemment, c’étaient des personnes assez éloignées du cercle de décisions de ce monstre qui décriaient ses agissements. Mais qu’il émane de personnes extrêmement proches de Blé Goudé finit par édifier sur le caractère nuisible du FPI et de son organisation satellite. De retour de son exil, l’ex N° 2 de la Fesci et proche de Blé Goudé, Drigoné Bi Faya s’est exprimé sur les circonstances de son exil : “Je me suis retrouvé en exil depuis septembre 2001 suite à une crise interne à la Fesci. En ce temps, des gens avaient souhaité que la Fesci soit mise à la disposition du FPI. Chose que nous avons refusée. Et c’est comme ça que certains parmi nous ont été assassinés. Nous autres avons trouvé notre salut en quittant le pays. A cette époque, j’étais le N° 2 de la Fesci sous Blé Goudé“. Cela se passe de commentaires. D’autres n’ont pas eu cette chance, comme Habib Dodo lui aussi lâchement assassiné par Blé Goudé et ses camarades. Quoi de plus normal si ce sanguinaire était le chouchou du couple présidentiel.
Dire que les dirigeants de ce parti continuent de narguer les ivoiriens en se faisant passer pour des saints. Eux aussi veulent donner des leçons de droit de l’homme alors qu’ils prenaient plaisir à piétiner le plus élémentaire de ces droits ; le droit à la vie.
Mohamed Diarra