Par La Lettre du Continent | A huit mois de la fin de son mandat, Alassane Ouattara souhaite reprendre en main les dossiers sociaux. Ceux-ci n’ont guère avancé depuis son arrivée au pouvoir…
Au moment d’entamer la dernière année de son quinquennat, Alassane Ouattara a décidé de relancer certains dossiers stratégiques et de faire gérer ces derniers par les membres de son cabinet. Le premier ministre Daniel Kablan Duncan a participé à une séance de travail sur ce point le 31 janvier, lors d’un entretien improvisé dans le pavillon présidentiel de l’aéroport international d’Abidjan, à l’occasion du retour du chef de l’Etat de ses séjours en Arabie Saoudite et en Ethiopie. S’il a publiquement félicité le gouvernement ces dernières semaines, ADO ne décolère pas, en privé, contre plusieurs ministres techniques concernés par les domaines de la santé et des politiques sociales, gros points faibles de son mandat. Il reproche notamment à ces derniers d’être coupés du terrain.
Pendant local de la Sécurité sociale française, l’instauration d’une Couverture maladie universelle (CMU) n’en est qu’à ses balbutiements. Or, ce dispositif aurait théoriquement dû être mis en place en 2013. Alors que les programmes de construction de logements sociaux stagnent, une seule université – celle de Man (ouest) – sur les cinq qui devaient être érigées à travers le pays ces cinq dernières années verra effectivement le jour, en octobre. Les questions touchant à la réinsertion des combattants de l’ex-rébellion des Forces nouvelles (FN) piétinent également. Elles sont tombées dans l’escarcelle d’Amadou Gon Coulibaly, le secrétaire général de la présidence.
De leur côté, le directeur du cabinet présidentiel, Marcel Amon Tanoh, et Philippe Serey-Eiffel, l’un des deux secrétaires adjoints de la présidence, ont été chargés de piloter le dossier des emplois jeunes. Pour sa part, Thierry Tanoh, autre adjoint d’Amadou Gon Coulibaly, gère désormais l’ensemble des questions économiques : finances, budget, mines, pétrole, commerce, etc.